L'AMF sermonne les patrons sur leurs salaires

Le président de l'Autorité des marchés financiers, Jean-Pierre Jouyet, demande aux patrons français d'être plus responsables dans l'attribution de leur rémunération. Il les menace même de sanctions.

Les patrons français se font sermonner. Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), leur demande davantage de modération et de responsabilité dans les rémunérations.

Il a relevé que pour 58 des 60 patrons de grandes sociétés ayant fait l'objet d'un examen par l'AMF, la part de rémunération variable constituait toujours l'essentiel des revenus, sans rapport clair avec la performance.

Pourtant, un "code de bonne conduite" sur ces questions a été édicté par le Medef, fin 2008. Mais, selon Jean-Pierre Jouyet, "il y a une bonne application quantitative du code, l'application qualitative reste véritablement à être améliorée (...) Ce que l'AMF souhaite, c'est plus de transparence et de responsabilité dans l'auto-contrôle".

Et le sermon du président de l'Autorité des marchés financiers est même assorti d'une possible sanction. Jean-Pierre Jouyet pourrait écrire aux sociétés irresponsables et signaler les abus au comité des sages du patronat. Au besoin, l'AMF les dénoncera publiquement. "C'est une possibilité qui reste parce que la publicité est toujours une sanction".

Ces déclarations interviennent après la remise d'un rapport parlementaire où des élus de la majorité proposent une loi-cadre sur les rémunérations des grands patrons et notamment ses multiples éléments variables, actions gratuites, stock-options, parachutes dorés, retraites-chapeau.

Mais Jean-Pierre Jouyet est, pour le moment, contre une loi dans ce domaine. "Je crois que c'est très difficile de légiférer sur tous les aspects de la rémunération. Si le code (de bonne conduite du Medef) est correctement respecté, il n'y a pas besoin de loi".

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a quand même demandé à l'AMF de vérifier dans six mois que toutes les entreprises appliquent bien le code du patronat. Sinon une loi pourrait être envisagée. "Nous avons maintenant un code, qui est en voie de mise en oeuvre, dans six mois nous serons en mesure de déterminer si oui ou non il l'a été. S'il ne l'avait pas été alors il sera temps d'examiner si par la voie législative nous devons mettre en oeuvre d'autres dispositifs".

Commentaires 12
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'aimerai comprendre une fois pour toutes une chose;le pdg n'est pas proprietaire de l'entreprise,ce sont les actionnaires,et les actionnaires sont représentés au conseil d'administration.Quand un pdg utilise un salarié pour tondre sa pelouse sur son...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Sujet "tabou" que d'évoquer la rémunération des dirigeants, surtout en conseil d'administration. Que l'amf se saisisse du problème de cette manière apparait surprenant, ça fait longtemps quand même que les rémunérations des dirigeants ont évolué de m...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Monsieur Jean-Pierre Jouyet, ne faites plus de cinéma, SORTEZ DE VOTRE stupide JEU DE ROLES, PASSEZ AUX SANTIONS EXTREMEMENT SEVERES ET LOURES, TOUT DE SUITE, ils ont été prévenus depuis longtemps . LES BANQUIERS VOYOUS LES PREMIERS c'est à dire dans...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Quand la COB a fusionné avec le CMF pour donner l'AMF, le Directeur général de la COB de l'époque, Gérard Rameix, déjà très très bien payé, s'était auto augmenté de 70% pour juste dépasser les salaires mirobolents de ses futurs subalternes venus du C...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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je suis intimement convaincu que la meilleure façon de les sermonner, ces patrons, est d'en guillotiner quelques uns pour l'exemple. Je suis persuadé que le comportement des autres changerait radicalement. Pour l'exemple je me ferai bien aussi quelq...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'AMF devrait plutôt faire respecter strictement la règlementation, la directive Européenne MIF en l'occurence, aux grandes banques de réseau qui emploient des commerciaux-marchands de tapis qui se savent pas ce qu'ils vendent à des clients qui ne s...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Arrêtons le système consanguin de cooptage!!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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une société qui tolère de trop grands écarts entre ses citoyens est une société qui prend des risques . N'oubliez pas la duchesse de Lamballe ou le "qu"ils mangent des brioches " de marie-antoinette : Louis XVI n'était pas coupable , sa femme no...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Vu le niveau de certains blogs il y a plein de mecs qui n'ont rien compris;ces gens refusent que les actionnaires soient les proprios de leurs boites et decident des salaires des dirigeants?C'est comme si moi ,je m'imiçié dans leur affaires privées,s...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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la pourriture du systeme vient des COOPTATIONS et de la CO SANGUINITES des ELITES qui se comportent COMME DES VOYOUS EN BANDES ORGANISEES et BIEN PROTEGEES PAR NOS PARLEMENTAIRES QUI DORMENT et SE PRELASSENT tout en FAISANT CROIRE QU'ILS s'OCCUPENT D...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La rémunération des dirigeants des grandes entreprises est monstrueusement choquante. Elle n'est cependant que le pâle reflet du comportement de l'ensemble de la société française qui, se prévalent toujours d'une bonne cause, tape allègrement dans la...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Allez donc voir les salaires des 10 dirigeants du cac 40 les mieux payés publiés par la Tribune. Cela représente moins de 1 pour 1000 du bénéfice net de ces entreprises! Ceci vous expliquera pourquoi les actionnaires, y compris l'état, n'interviendr...

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