Lors de la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy s'engagea à faire preuve de transparence sur le sujet de sa santé. Cependant, son intervention subie à la gorge en octobre 2007 ne fut rendue publique que trois mois plus tard. David Martinon, porte-parole de l'Elysée à l'époque, avait expliqué que la présidence ne communiquerait pas sur les "petits bobos" de la "vie de tous les jours".

En la matière, il est vrai que la transparence fut rarement de mise en France. Le président George Pompidou, décédé le 2 avril 1974 après moins de cinq ans de mandat, garda jusqu'au bout le secret de sa maladie. Sa veuve ne dévoilera le nom de dernière, la maladie de Waldenstrom", une sorte de cancer du sang, qu'en 1982.

Valéry Giscard d'Estaing en 1974 puis François Mitterrand en 1981 s'engagèrent quant à eux lors de leurs campagnes à publier régulièrement des bulletins de santé. Valéry Giscard d'Estaing, élu à l'âge de 48 ans, ne le fit jamais. Et François Mitterrand cacha son cancer à la prostate pendant plus de dix ans. Il ne le rendit public qu'en septembre 1992, après une opération à l'hôpital Cochin. Peu après sa mort survenue le 8 janvier 1996, son médecin personnel Claude Gubler affirma dans son livre "Le Grand secret" que François Mitterrand souffrait d'un cancer depuis l'automne 1981.

En 1995, Jacques Chirac, 62 ans, promis de donner toute information significative sur son état de santé" mais se refusa à communiquer des bulletins réguliers au nom du principe du respect de la vie privée. Le 2 septembre 2005, il fut hospitalisé - dans un premier temps en secret - durant une semaine au Val-de-Grâce pour un "petit accident vasculaire" et reprit ses fonctions une dizaine de jours plus tard.