Fin de conflit chez New Fabris

Les salariés du sous-traitant automobile ont accepté la nouvelle proposition d'une prime de licenciement de 12.000 euros nets présentée ce vendredi matin par le ministère de l'Industrie. Cet accord devrait mettre fin au conflit ouvert par la mise en liquidation de l'entreprise en juin.

Fin du conflit à l'usine de New Fabris. Les salariés du fabricant de pièces mécaniques automobiles placé en liquidation judiciaire, basé à Chatellerault (Vienne) ont voté ce vendredi à la majorité la fin de leur mouvement (204 voix pour et 24 contre).

"Je demande à la minorité de respecter le vote des 204 salariés", a déclaré Guy Eyermann (CGT), porte-parole des salariés, à l'issue de l'assemblée générale. Les salariés ont accepté la nouvelle proposition, d'indemnités présentée plut tôt dans la matinée dans le cadre d'un "protocole de sortie de crise".

Le ministère de l'Industrie a ainsi relevé sa proposition de prime de licenciement. Une aide de 12.000 euros net sera versée à chacun des 366 salariés de New Fabris -au lieu des 11.000 euros brut promis la semaine dernière- s'ajoutant à l'indemnisation légale de licenciement comprise entre 17.500 et 19.000 euros.

Dans ce protocole d'accord, les salariés doivent par ailleurs s'engager "à cesser toute forme d'occupation de l'entreprise", et à en rendre "la totale jouissance" au liquidateur judiciaire, "sans y cause de dégradations". Depuis plusieurs semaines, les " Fabris " menaçaient en effet de détruire leur site industriel en faisant exploser des bouteilles de gaz, afin d'obtenir satisfaction de leurs revendications.

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Estrosi, a salué le "dénouement positif du conflit" chez New Fabris et la "sage décision" des salariés. "C'est le dialogue social qui a gagné", a estimé le ministre, dans un communiqué diffusé quelques minutes après l'annonce du vote, jugant que "les salariés se mettent ainsi en situation d'aborder l'avenir avec le maximum de garanties".

Selon le ministre, "avec l'aide personnalisée à la recherche d'un emploi d'un montant de 12.000 euros s'ajoutant aux indemnités de licenciement, ils recevront au total de 29.500 à 31.000 euros en moyenne suivant leur ancienneté. Ils continueront par ailleurs à percevoir 95% de leur salaire actuel (80% du salaire brut, ndlr) pendant un an, s'ils choisissent de signer le contrat de transition professionnelle (CTP) comme 259 d'entre eux, sur 366, l'ont déjà fait".

Commentaires 5
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je trouve honteux qu'on récompense des salariés qui ont menacé pendant des semaines de faire sauter leur usine en leur offrant une prime . Je suis 100 % derrière les salariés spoliés par les délocalisations sauvages, mais pas ceux qui utilisent des...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Notre ministère de l'industrie n'aime pas l'industrie manufacturière, cela se traduit par une DECONSIDERATION TOTALE des SAVOIRS FAIRE. Christian ESTROSI a donné un FEU VERT IMPLICITE au TRANSFERT DES OUTILLAGES et DES SAVOIRS FAIRE VERS d'AUTRES PAY...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce sont donc un peu plus de 4 000 000 d'Euros qui ont été versés. Tant meiux pour les salariés, même s'ils méritaient davantage. Mais d'où viennent ces fonds?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Comme l'a dit Alain Todd, Les travailleurs sont aussi des consommateurs . En les ecrasants on ne fait de la croissance qu'à base d'endettement . C'est une situation qui ne peux pas durer , on comprend aisement pourquoi . Il faut ramener l'industrie e...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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OK avec les réactions, on peut rajouter que les licenciements ont un impact direct sur tous les sous traitants, les commerces, bistrots, restaurants, magasins, et que les provinces se désertifient, avec ruptures familiales, maisons invendables...

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