Grippe A : moins d'inquiétude chez nos voisins

Les États européens s'occupent en priorité de l'organisation des futures campagnes de vaccination.

Avec 36.936 cas d'infection par le virus H1N1 dont 60 mortels, répertoriés par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies au 17 août, les pays de l'Union européenne (UE) prennent comme la France certaines mesures pour tenter de prévoir l'imprévisible. « Pour le moment », Bruxelles, via son Comité de sécurité sanitaire, reste sceptique sur l'efficacité de la mesure française de fermeture d'écoles pour prévenir une rapide contagion. Si le Royaume-Uni et l'Italie en étudient la possibilité, l'Espagne, où on dénombre déjà 11 cas mortels, a décidé de ne pas y recourir.

En Allemagne, pays le plus peuplé d'Europe avec 82 millions d'habitants, et où près de 12.000 personnes ont été infectées, la panique est bien moindre qu'en France. Le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a ainsi renoncé à repousser la rentrée des classes prévue lundi. Aujourd'hui, le gouvernement fédéral devrait annoncer son plan de vaccination. Le personnel médical, les forces de l'ordre, les pompiers, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladies chroniques seront prioritaires. En tout, 25 millions de personnes devraient être concernées.

Réserves d'antiviraux

Comme outre-Rhin, le Royaume-Uni donne la priorité à l'organisation de la campagne de vaccination. Le pays, qui est le plus touché de la zone avec 12.903 cas dont 44 mortels, ne cède pas à l'affolement et se préoccupe de sécuriser son approvisionnement de vaccins. Le gouvernement compte sur la livraison avant la fin de l'année de la moitié des 132 millions de doses commandées pour traiter par une double injection ses plus de 60 millions d'habitants. Il vient de publier les critères définissant la première tranche de la population à traiter en priorité, estimée à 1,3 million de personnes. Les Pays-Bas suivent la même démarche, en ciblant 5 à 6 millions de personnes sur une population de 16,5 millions.

En Autriche, la panique n'est pas non plus de mise. Seuls 236 des 8 millions d'habitants de la république alpine étaient touchés par le virus le 14 août dernier. Le gouvernement a commandé 16 millions de doses du futur vaccin, et a constitué en attentant des réserves d'antiviraux pour traiter jusqu'à 4 millions de personnes. En Suisse, la rentrée scolaire aura lieu la semaine prochaine dans la plupart des cantons dans la plus grande sérénité, malgré 800 cas de grippe A dans la Confédération. Les autorités ne prévoient pas de fermeture généralisée des classes, mais des réponses au cas par cas, comme dans les pays de l'UE. Une approche pragmatique qui concerne également l'usage des masques et des vaccins, réservés uniquement aux personnes à risque.

Au final, une large majorité des pays de l'UE en reste donc aux recommandations des règles de base de prévention : se laver soigneusement les mains, mettre sa main devant la bouche en cas d'éternuement et, surtout, ne pas céder à la panique.

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