Financements suspects de l'UIMM : perquisitions chez les syndicats étudiants

Le président du syndicat Unef (gauche) a assuré ce jeudi que l'organisation étudiante n'avait "jamais bénéficié d'aucun versement" de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), après des perquisitions aux sièges de plusieurs syndicats étudiants.

Le président du syndicat Unef (gauche) a assuré ce jeudi que l'organisation étudiante n'avait "jamais bénéficié d'aucun versement" de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), après des perquisitions aux sièges de plusieurs syndicats étudiants.

"On est très surpris de cette démarche (la perquisition, NDLR) et l'Unef n'a jamais bénéficié d'aucun versement que ce soit de la part de l'UIMM", a déclaré Jean-Baptiste Prévost, président du syndicat étudiant de gauche, à la presse devant le siège de l'Unef, à l'issue de la perquisition. "Je souhaite que le justice puisse faire son travail, que la justice suive son cours, et que l'Unef puisse être très rapidement mise hors de cause dans cette affaire".

"Par ailleurs, je m'étonne que le patronat puisse prétendre avoir financé une organisation qui l'a mis en échec à de nombreuses reprises dans le passé, notamment dans la bataille contre le CPE (Contrat première embauche) en 2006" ou "en obtenant la reconnaissance des stages hors cursus", a-t-il poursuivi. "L'Unef a coûté cher au patronat en terme de défaites politiques et certainement pas en termes financiers". Un argument à moitié recevable quand on sait que l'UIMM est aussi soupçonnée d'avoir opéré des versements en liquide à des organisations syndicales de salariés parfois très opposées idéologiquement à elle, telles que la CGT.

Auparavant, Jean-Baptiste Prévost avait confirmé que le juge financier Roger Le Loire et des policiers étaient venus perquisitionner jeudi matin au siège de l'organisation, où leur ont été "présentés l'ensemble des documents réclamés". L'enquête sur les retraits suspects en liquide des caisses de l'organisation patronale, datant de 2000 à 2007, a rebondi jeudi avec des perquisitions aux sièges de plusieurs syndicats étudiants représentatifs. Outre l'Unef, sont visées l'Uni (droite), la Fage, la Confédération étudiante et Promotion et défense des étudiants (PDE).

Les syndicats étudiants avaient été mis en cause par l'un des mis en examen dans le dossier de l'UIMM au démarrage de l'affaire, révélée en septembre 2007.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je ne suis même pas surpris ! C'est triste !

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