France : consommation des ménages soutenue, climat des affaires et immobilier stables

Le climat des affaires s'est stabilisé dans l'industrie française en novembre après sept mois de hausse, selon l'enquête mensuelle de conjoncture de l'Insee. Le redressement du marché de l'immobilier résidentiel a marqué le pas au troisième trimestre avec un léger recul des ventes de logements neufs et une stabilisation des mises en vente. Enfin, la consommation des ménages en produits manufacturés a encore augmenté de 1,1% en octobre après son rebond du mois précédent.

L'indicateur synthétique du climat des affaires est resté stable à 89 en novembre, selon l'Insee, alors que les économistes prévoyaient en moyenne une nouvelle progression, à 91. L'indice avait touché un plus bas de 69 en mars - niveau le plus faible depuis la création de l'enquête en 1976 - alors que sa moyenne de longue période est 100.

"Les chefs d'entreprise interrogés en novembre 2009 indiquent une stabilisation de la conjoncture industrielle", indique l'Insee dans un communiqué. "L'indicateur de retournement passe à la frontière de la zone défavorable. Mais les données pouvant être révisées, il convient de prendre cette évolution avec prudence."

Le jugement des entrepreneurs sur leur activité passée continue de se rapprocher de sa moyenne de longue période. Les stocks de produits finis demeurent jugés très inférieurs à leur niveau de longue période alors que les carnets de commandes, globaux et étrangers, sont toujours considérés comme très peu étoffés, précise l'Insee.

Les industriels n'ont pas revu leurs perspectives personnelles de production et anticipent toujours une activité "assez peu vigoureuse" ces prochains mois, ajoute l'institut statistique. Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, se stabilisent à leur moyenne de long terme.

De son côté, la consommation des ménages français en produits manufacturés a encore augmenté de 1,1% en octobre après son rebond du mois précédent, selon des données corrigées (CVS/CJO) de l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une progression de 0,4%. La hausse de septembre a en outre été révisée à 2,4% au lieu de 2,3% annoncé il y a un mois.

Le bon chiffre d'octobre s'explique par l'augmentation des achats d'équipements pour le logement (de 2,2%) alors que les achats d'automobiles n'ont plus progressé que de 0,6% après un bond de 10,2% en septembre, selon l'Insee. Les achats de textile-cuir ont encore augmenté de 2,6% après un mois de septembre déjà dynamique (+2,9%), grâce à la semaine de soldes "flottante" mise en place par certaines marques et distributeurs.

Les dépenses en produits manufacturés représentent environ le quart de la consommation totale des ménages en biens et en services.

Enfin, le redressement du marché français de l'immobilier résidentiel a marqué le pas au troisième trimestre avec un léger recul des ventes de logements neufs et une stabilisation des mises en vente après un net redressement de l'une et l'autre au trimestre précédent, selon le ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables (Medad).

En revanche, le recul des mises en chantier et des permis de construire à continué de décélérer sur un an comme sur trois mois. Le ministère ainsi fait état de la commercialisation de 26.917 logements neufs au troisième trimestre 2009 contre 27.880 au trimestre précédent et 16.296 au troisième trimestre 2008.

Les mises en vente de logements neufs sont stables au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent à 19.344 unités et affichent un recul de 9,6% par rapport au troisième trimestre 2008 où elles atteignaient 21.388 unités.

L'encours de logements neufs proposé à la vente a continué de baisser pour revenir à 74.816 logements au 30 septembre, en recul de 34,1% sur un an. En un an, le délai moyen d'écoulement passe de 18 mois à 8 mois pour le collectif, et de 18 mois à 10,4 mois pour l'individuel, précise le ministère.

Au troisième trimestre, le prix moyen du m2 des logements en immeubles colectifs a baissé de 1,2% par rapport au troisième trimestre 2008 à 3.382 euros en France métropolitaine (4.073 euros en Ile-de-France où il est le plus élevé, et 2.413 euros en Lorraine où il est le plus faible). Dans l'individuel, le prix moyen du lot a diminué de 4,4% à 241.900 euros (326.300 en Ile-de-France et 173.700 euros en Franche-Comté).

Dans le secteur résidentiel, les permis de construire de logements neufs affichent un recul de 16,4% sur un an à fin octobre à 406.144 unités et de 12,2% sur trois mois à 104.805 unités. Dans le non résidentiel, les permis de contruire chutent de 8% sur un an à 36.945.700 m2 tandis que leur recul sur trois mois revient à 8,6% avec 9.232.300 m2.

Les permis pour les surfaces commerciales, l'hébergement hôtelier, les entrepôts et les services publics ou d'intérêt collectif s'inscrivent en hausse de 9,2%, 29,6%, 4,3% et 10% respectivement sur un an (-6,4%, -1,2%, -9% et +20,9% sur trois mois).

Les mises en chantier de logements neufs s'inscrivent quant à elles en repli de 17% sur un an à 338.300 unités et de 17,5% sur trois mois à 84.689 unités. Dans le non résidentiel, les mises en chantier se replient de 19,7% sur un an à 29.374.300 m2 et de 17,1% sur trois mois à 7.192.300 m2.

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