
Le ministre de l'Education Luc Chatel a confirmé ce mardi trois "pistes" qu'il avait déjà évoquées le 20 janvier pour améliorer le remplacement des enseignants absents sur de courtes durées.
Le ministre entend que chaque académie se dote, en plus des remplaçants titulaires, d'"un vivier de remplaçants qui pourra être composé soit de jeunes retraités de l'Education nationale soit d'étudiants en cours de formation ou juste diplômés, qui pourront subvenir à des besoins urgents".
Luc Chatel va aussi "assouplir le dispositif" avec "la possibilité de faire appel à des remplacements interacadémiques". Un professeur de mathématiques de l'académie de Créteil, par exemple, pourra aller faire des remplacements dans l'académie de Paris.
Enfin, il veut donner "plus de réactivité" au système avec un responsable "remplacement" dans chaque académie et chaque établissement", de sorte que "dès le premier jour" d'absence de l'enseignant, il puisse être remplacé.
Dès la rentrée 2010
"Toutes ces mesures seront mises en oeuvre à la rentrée 2010", a souligné le ministre, qui a réuni ce mardi les recteurs pour leur "fixer les grandes lignes".
La Peep, deuxième fédération de parents d'élèves de l'enseignement public, avait demandé lundi que l'Education nationale assure le remplacement de "tous les cours". Et cinquante recours contre Luc Chatel ont été envoyés mardi par des parents d'élèves de cinq écoles de Pantin (Seine-Saint-Denis) pour protester contre les non-remplacements. Ces parents ont demandé "une réparation symbolique d'un euro par jour". Le ministre n'a pas souhaité commenter cette démarche.
A l'annonce de Luc Chatel, la FCPE, première fédération des parents d'élèves, s'est félicitée que "l'ampleur du problème [ait] enfin été reconnue". Philippe Vrand, président de la Peep, a affirmé à l'AFP (Agence France Presse) que ces mesures allaient "dans le bon sens", satisfait de voir "la continuité du service public assurée".
Un ministre "pompier pyromane"
En revanche les syndicats d'enseignants se sont montrés plus critiques. Le Snes-FSU (premier syndicat des enseignants de collèges et lycées) a dénoncé un ministre "pompier pyromane" qui "tente de juguler des problèmes qui sont d'abord le résultat de sa politique". A la rentrée 2009, environ 3.000 postes de remplaçants ont été supprimés.
Les recours aux étudiants et aux retraités sont des "rustines cache-misère", a dénoncé pour sa part le SE-Unsa (enseignants), pour qui "remplacer, ce n'est pas un job étudiant, ce n'est pas de la garderie, cela demande une réelle formation". "La réussite des élèves ne peut s'accomoder de bricolages aussi irresponsables", a renchéri le SNUipp-FSU (principal syndicat des écoles primaires).
http://www.freney.net/web/Et-si-je-parlais-un-peu-de-mon.html
Le jour où les deputes montreront l'exemple n'est pas arrivé.
Quant a ceux "Messieurs on sait tout on fait tout" qui critiquent les profs et instituteurs sans en connaitre un, passez le concours, il est ouvert a tous et on en reparlera plus tard, si vous avez le niveau pour pobtenir le concours ce dont je doute.
Mon pere bien qu'ayant 25 ans de metier bossait sur les copies de ses eleves et ses cours jusqu'a 20 H le soir, soit 70h de boulot par semaine car il etait PASSIONNE par son boulot.
Vous êtes jeune donc vous avez beaucoup de cours à préparer/créer, mais je sais très bien que d'ici cinq ans maximum, les 50h se seront transformées en 30h voir même 25h !! merci de vous inquiéter, mais nous voyons très bien....
PS: un employé du privé aux antilles qui fait 55h par semaine depuis 8 ans, sans heures sup ni RTT (eh oui, juste 5 semaines de congés... ça existe encore !) et qui ne gagne pas plus qu'un prof grâce aux +40% vie chère dont ils bénéficient dans les DOM.....
A force de nous asséner l'idée qu'il y a trop de fonctionnaire voilà l'état obligé de faire appel aux retraités et aux étudiants....Scandaleux en période où le chômage explose non ? Scandaleux quand l'état utilise des étudiants a bon compte alors qu'il se permet de vilipender les entreprises exploitants les stagiaires pour occuper des emplois temps plein?
Un coup de froid et c'est le matériel ou les stocks de sel qui font défaut...
Mais alors où passe l'argent de l'état ? dans les falcom de la République pour se rendre chez soi ou pour assister à des gueuletons entre potes ou pour quelques chasses parties ?
A moins que quelques hauts fonctionnaires, chefs de services soient plus obsédés par le pilotage de leur service au vu de statistique et de leur carrière que dans l'intérêt même de la réalisation des missions et donc de l'intérêt général et des citoyens...
Économie et rationalisation des budgets ....OUI
la pénurie et la désorganisation du service publique .....NON
Réforme de l'état .....OUI !! la chienlit .....NON !!!
La société bouge, l'état doit s'adapter et les citoyens doivent se bouger pour aller voter et pour s'exprimer c'est la moindre des choses en mémoires de ceux qui sont morts pour notre liberté
Je pourrais citer de nombreux cas. Tous mes collègues débutants sont passés par là dans le 93, même ceux qui sont charismatiques, ou sévères. C'est une réalité que l'on cache. On préfère dire que les profs ont des vacances, on se repose tout le temps.
Un étalement des cours allège le cartable de l'élève et permet un remplacement entre collègues à condition d'être présent dans l'établissement même pour préparer ses cours... en université c'est pire!
Une idée à creuser: dans sa carrière un enseignant aurait l'obligation de changer d'administration au moins 4 ans, pour connaître un autre mode de vie! Nos enseignants sont privilégiés, et assurent des cours de qualité, arrêtons de les plaindre!
Il est trop facile de parler d'absentéisme des enseignants sans regarder de quoi on parle. Je suis une jeune enseignante de sciences physiques, néo-titulaire comme on dit. Ma formation n'est pas terminée et je suis régulièrement CONVOQUEE par le rectorat (c'est-à-dire la hiérarchie administrative), à des formations. Ces formations sont indispensables car on ne devient pas enseignant en passant un concours mais en confrontant ses difficultés à l'expérience de nos collègues et de nos inspecteurs (c'est-à-dire la hiérarchie pédagogique). Depuis début septembre, j'ai été absente une quinzaine de jours complets, éparpillés de-ci, de-là. Pas un seul de ces jours, je n'ai été remplacée. L'administration pourtant, qui est à l'origine de ces absences étaient au courant plusieurs mois à l'avance de ces dates d'absences. Malheureusement, le nombre de TZR (titulaire sur zone de remplacement), c'est-à-dire le nombre de remplçants, est si faible qu'elle n'a jamais pu me remplacé. Toutes mes absences sont justifiées, pourtant certains parle d'absentéisme.
Vous pensez que ces formations sont inutiles ? Devenir enseignant ne s'improvise pas. Cette année, ma première année comme titulaire, on m'a imposé 6 niveaux en collège : 5ème, 4ème et 3ème, mais aussi 5ème SEGPA, 4ème SEGPA, 3ème SEGPA. La SEGPA, ce sont des enfants en "difficultés graves et durables", parfois handicapés, souvent difficiles. Je n'ai reçu de formation que fin novembre. Heureusement, car j'en avais besoin : comment savoir les spécificités de ces filières, comment adapter mes cours ?
Vous pensez que nous n'avons pas le droit de nous plaindre car nous avons beaucoup de vacances ? Le travail d'enseignant ne se résume pas à un face à face avec les élèves. J'ai 6 niveaux de cours a préparé, 12 groupes différents mais appartenant à 15 classes différentes, avec chacune un professeur principal différent avec lequel il faut communiquer pour comprendre les difficultés de chaque élèves. J'ai 200 élèves. Cela signifie que chaque semaine, j'ai environ 130 copies à corriger, une dizaine d'activités expérimentales différentes à préparer, le matériel à sortir, à nettoyer, à vérifier, les produits consommables à aller acheter... Je travaille environ 50h par semaine, et c'est à peu près la moyenne. La différence majeure avec d'autres métiers c'est que nous n'avons pas de bureau, nous devons donc travailler chez nous, le soir et le week-end !
De plus, en général, des le premier jour des vacances, je tombe malade, mon corps relâche la pression. En général, je suis d'aplomb deux jours avant la reprise. Vous trouvez votre ado fatiguant le week-end ? Imaginez quand vous en avez 25 devant vous toute la journée, 4 jours par semaine...
Vous voulez parlez de conditions de travail ? J'aimerais pouvoir épargner mais je n'ai pas choisi mon lieu de travail. Je suis enseignante dans un département, mon conjoint dans un autre. Je ne le vois que le week-end, comment mener une vie de famille ? J'ai dû acheter une voiture, acheter un second ordinateur, prendre un second logement, payer double de factures EDF, GDF, internet...
Pourquoi nous ne sommes pas d'accord avec ces mesures ?
Ce dont les élèves ont besoin, ce sont de remplaçants formés. Ce n'est pas en allant chercher un étudiant qui n'a jamais fait face à une classe et qui ne maitrisent pas les programmes que nous améliorerons la situation. Nous demander d'aller dans l'Académie limitrophe non plus ! Les besoins sont partout ! Pensez-vous sincèrement qu'un enseignant qui se lève à 4h du mat pour faire 3h de route pour aller dans l'Académie d'à côté avant de revenir le soir à 21 ou 22h trouvera le temps et la force d'adapter son enseignement à la diversité des élèves ?.
Arrêtez de regarder dans des oeillères, voyez plus large.
Je pose donc la question : au vu de la très mauvaise copie rédigée par Mr Chatel concernant la réforme du lycée, pensez vous qu'il serait préférable de le remplacer par un étudiant ou par un ministre à la retraite ?