Perturbations dans les transports urbains, à Paris et en province

Dans une quinzaine de grandes villes de province, les réseaux de transport urbain sont perturbés ce jeudi par des mouvements de grève. Les protestataires contestent les transferts de la gestion des réseaux au secteur privé. A Paris, le RER B sera perturbé sur le tronçon RATP, vendredi matin.

Des mouvements de grève divers perturberont les transports dans les grandes villes de France ce jeudi et vendredi.

A Paris, seul le RER B est concerné. La RATP prévoit trois trains sur cinq vendredi matin, de 9 heures à 14 heures, sur la partie de la ligne placée sous sa gestion, soit de la gare du Nord à Saint-Rémy-lès-Chevreuse et Robinson (la partie au nord de la gare du nord est gérée par la SNCF). L'interconnexion avec la SNCF en gare du Nord sera maintenue.

A l'origine de ces perturbations, un préavis de grève des syndicats CGT, FO et Sud, motivé par le "non respect" de l'accord trouvé en novembre dernier à l'issue - déjà - d'une grève qui avait duré cinq jours. Cet accord portait sur l'octroi de points supplémentaires de salaire en lien avec la suppression du changement de conducteur en gare du Nord entre la SNCF et la RATP.

En province, bras de fer avec les municipalités

Dans le même temps, dans une quinzaine de grandes villes de province, les réseaux de transport urbain sont perturbés ce jeudi en raison de mouvements de grève à l'appel d'une intersyndicale CGT-FO-CFTC-CFE/CGC-FNCR. A trois jours des élections régionales, les protestataires réclament la gestion en direct des transports par les municipalités et le maintien du statut des salariés en cas d'appel d'offres. Une délégation du mouvement devait être reçue dans l'après-midi au ministère des Transports, à Paris.

"Nous dénonçons l'absence de volet social dans les appels d'offres, ce qui aboutit à abandonner les accords d'entreprise négociés pendant des années, voire des dizaines d'années comme à Lyon", a expliqué Richard Jaubert, responsable fédéral à la CGT Transports. "Nous demanderons au ministère un décret d'application pour que ce volet social soit inclus, comme cela est prévu dans la loi d'août 2007", a-t-il déclaré.

"Nous appelons aussi les élus à ne pas se défausser sur des entreprises privées pour la gestion des transports urbains et à opter pour une gestion directe en régie, comme c'est de nouveau le cas à Marseille, ainsi qu'à Toulouse ou La Rochelle", a encore expliqué Richard Jaubert.

Le point ville par ville

A Lyon, le métro fonctionne normalement, mais il a ouvert plus tard et s'arrêtera à 20 h 30, plus tôt que d'habitude. Le trafic des bus est assuré à 75% et celui des tramways à 93%.

A Dijon, le mouvement est très suivi (90% selon la CGT et la direction) et seules quelques lignes de bus sont assurées sur les vingt-six du réseau. La grève pourrait être reconduite vendredi dans cette ville où Keolis est en charge des transports urbains.

A Rouen, le trafic est réduit de moitié, selon la direction, avec 19 rames du tramway sur 24 en service et 89 bus sur 186.

A Bordeaux, un tramway circule toutes les six minutes aux heures de pointe (contre trois minutes en temps normal), sur les trois lignes, a indiqué Keolis, la société gestionnaire. Sur le réseau de bus, les lignes à forte fréquence ont un trafic normal, mais les lignes secondaires sont affectées.

A Lille, le tramway circulait jeudi matin "à la fréquence d'un dimanche", à raison d'une rame toutes les douze minutes sur le tronçon commun aux deux lignes. Le trafic des bus était moins affecté avec trois bus sur quatre en moyenne à Lille-centre. Quelques lignes étaient toutefois très perturbées à Roubaix et Villeneuve d'Ascq avec deux bus sur dix. A Lille, les conducteurs grévistes sont mobilisés dans la perspective d'un transfert de la gestion des transports de l'agglomération au secteur privé, pour laquelle Keolis et Véolia sont en lice.

A Rennes, 45% des conducteurs sont en grève selon Keolis et entre 30 et 60% du trafic est assuré dans les tranches horaires visées par le mouvement.

Aucune perturbation en revanche n'a été signalée à Reims, Troyes, Amiens, Quimper ou Brest.

Commentaires 2
à écrit le 12/03/2010 à 7:26
Signaler
Et Merci M.HUCHON pour vos investissements dans les transports en IdF ! c'est pourquoi nous allons voter pour vous.

à écrit le 11/03/2010 à 16:09
Signaler
La seule question qui se pose est de savoir si les usagers seront mieux et plus régulièrement servis par le privé. Pour moi, cela ne fait aucun doute!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.