La France ne pourra pas faire l'économie d'une hausse d'impôts, selon l'OCDE

Selon les nouvelles prévisions de l'OCDE ce mercredi, la France devrait confirmer sa reprise économique avec une croissance de 1,7% cette année puis de 2,1% en 2011. L'organisation pointe cependant le creusement du déficit public, et préconise à la fois des réformes et des hausses d'impôt pour en venir à bout.

Selon les nouvelles prévisions de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, club des pays les plus développés) ce mercredi, la France devrait confirmer sa reprise économique après la récession historique subie en 2008 et 2009, avec une croissance de 1,7% cette année puis de 2,1% en 2011.

Après une chute du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% l'an dernier, le gouvernement français table pour sa part sur une croissance moindre en 2010 (1,4%) mais plus dynamique en 2001 (2,5%).

Selon l'analyse de l'OCDE, la reprise de l'activité en France sera permise par "la fin du déstockage, le rebond des exportations et l'accélération de l'investissement des entreprises". La consommation privée - traditionnel moteur de la croissance française ? "pourrait rester atone à court terme mais elle devrait être plus dynamique en 2011".

Finances publiques : un "piètre bilan"

Quant au déficit public (Etat, comptes sociaux et collectivités locales), après 7,6% du PIB l'an dernier, il devrait se creuser encore cette année à 7,8% pour refluer à 6,9% en 2011, selon l'OCDE. Les finances publiques de la France "se sont constamment détériorées au cours des dernières décennies, aboutissant à un niveau d'endettement déjà élevé avant la crise, et la France souffre d'un piètre bilan dans le respect de ses engagements" dans la réduction des déficits, note l'organisation qui publie ses "Perspectives économiques".

Le pays doit se réformer pour renforcer sa crédibilité, estime ainsi l'OCDE. "La réforme des retraites, du système de santé et de la fonction publique soulignerait son engagement à réduire les dépenses de manière viable tout en dégageant des marges de manoeuvre à long terme"

Si les annonces récentes du gouvernement sur le gel des dépenses publiques et autres mesures d'austérité sont les bienvenues, l'OCDE estime au final que la France ne pourra faire l'impasse sur "des hausses d'impôts". "La baisse des dépenses ne suffira probablement pas à améliorer les comptes publics à court ou moyen terme", insiste l'OCDE, qui préconise une revue générale des niches fiscales pour supprimer les moins pertinentes ainsi qu'une hausse de la TVA.

Chômage à presque 10%

Le point noir de la reprise reste par ailleurs le chômage, qui se maintiendra à un niveau élevé, selon l'OCDE. "Le marché du travail a continué à se détériorer pour atteindre un taux de chômage de 9,7% (en métropole) au premier trimestre 2010, contre 8,6% un an plus tôt", souligne son rapport. Selon l'organisation, le taux de chômage devrait atteindre "prochainement un pic", avec 9,8% de la population active au chômage en 2010, avant de "refluer, mais seulement lentement" à 9,5% en 2011.

Commentaires 2
à écrit le 28/05/2010 à 4:39
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marre des taxes et hausse de ceci ou de celà ou creations de nouveaux taxes et impots , pour creer des richesses ici et rembourser nos deficits arrettons de delocaliser nos emplois car ce qui est produit là bas ne rapporte pas un sou a la securitée s...

à écrit le 26/05/2010 à 17:13
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Peut nous nous rappeler à quels régimes d'imposition sont soumis les fonctionnaires de l'OCDE ou ceux de l'Europe à Bruxelles. Il me semble que ces donneurs de leçons bénéficient de régimes de faveur qui font que l'austérité leur est inconnue ! Qu'il...

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