Retour de la confiance chez les cadres en France

Avec les signaux de la reprise, les cadres jugent moins utile de se préserver en se formant ou en validant leurs acquis.

Les cadres sentiraient-ils le retour de la croissance ? C'est ce que laisse penser le baromètre semestriel de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) que publie en exclusivité "La Tribune". Réalisé en mai 2010 auprès de 1.200 cadres du secteur privé, ce sondage met en exergue les motifs de confiance, mais aussi les craintes que nourissent ces derniers, immédiates mais aussi plus lointaines, notamment au sujet des retraites.

Les cadres voient la situation économique de leur employeur avec des lunettes plus roses. 31% d'entre eux constatent que leur entreprise est en développement économique en mai 2010 contre 23 % en décembre 2009. À l'inverse, le nombre de ceux qui considèrent que leur employeur est à la peine se réduit de 32% (décembre 2009) à 27%. L'Apec souligne que ce retour de la confiance est "particulièrement sensible dans l'industrie". D'ailleurs, les cadres sont de plus en plus nombreux à affirmer que leur entreprise recrute. Leur nombre est en progression de 7% en six mois, remarque l'Apec. Le nombre de licenciements ou de départs négociés augmente également, mais "dans une moindre mesure", glisse l'association. Bref, les cadres craignent moins de perdre leur emploi.

Traduction de cette confiance retrouvée dans leur situation personnelle, les cadres sont plus nombreux à prévoir des évolutions positives dans leurs conditions de travail (29 % en mai 2010 contre 16% six mois auparavant), leurs perspectives de carrière et de rémunération. Mais les évolutions négatives progressent également fortement dans les mêmes trois domaines. Est-ce la conséquence de ce relatif retour de confiance ? Mais les cadres jugent moins utile de se préserver en se formant, notamment via les formations longues, qui chutent de 46% (décembre 2009) à 37% (mai 2010).

Inquiétudes

En revanche, à plus long terme, à horizon retraite, les cadres sont à 52% inquiets du niveau de leur future pension. L'augmentation du nombre de trimestres de cotisations, solution avancée par le gouvernement, est relativement bien acceptée, mais l'allongement de l'âge légal de départ à la retraite ne recueille que 30% d'avis positifs. Contre 76% à l'alignement des systèmes de calcul des retraites du public sur ceux du privé.

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