Une rentrée étudiante trop chère pour l'Unef

L'étude du syndicat révélée dans les colonnes du " Parisien" annonce une hausse de 3 ,3% du coût de la rentrée pour universitaire. Pour l'Unef les étudiants paient le prix fort de la politique de rigueur budgétaire du gouvernement.

L'étude réalisée par l'Unef mesure l'augmentation du coût de la rentrée universitaire à 3,3% par rapport à l'an dernier. Une hausse deux fois supérieure à l'inflation annuelle mesurée en juillet (1,7%). Le syndicat a expliqué au " Parisien " que cette hausse tenait compte de l'évolution des droits d'inscription, des cotisations de sécurité sociale, du prix des restaurants universitaires et du logement. Selon la Fage (Fédération des Associations Générales Etudiantes) cette hausse serait de 2,5%.  Le coût d'une année universitaire augmenterait encore plus : 4,3%.

Ce logement, qui constitue près de la moitié d'un budget étudiant, représente la plus forte progression : les dépenses y sont en hausse de 8,1% à Paris par rapport à l'an dernier, et augmentent de 5,6% en province. L'augmentation est de 2,3% pour les frais d'inscription et de 1% pour les cotisations à la sécurité sociale. Le prix du repas au restaurant universitaire, le même sur toute la France, progresse de 3,4% et passe à 3 euros contre 2,90 euros l'an passé.

La hausse des droits d'inscription dans le viseur :

Comme l'an passé l'Unef a recensé les universités qui ne respectent pas les lois concernant la fixation des droits d'inscription, elles sont 26 selon eux à trop faire payer. Les frais d'inscription recouvrent les droits de scolarité qui sont fixés par le ministère, la médecine préventive et la sécurité sociale étudiante. D'autres frais peuvent être fixés par les universités pour des services complémentaires à condition qu'ils ne soient pas obligatoires et qu'ils soient clairement identifiées. C'est sur ces frais complémentaires autour duquel un certains flou règne, que l'Unef porte ses accusations. Accusations jugée fondées puisque les tribunaux administratifs ont condamnés cette année les universités de Bordeaux IV et de la Réunion.

Sur ce sujet, Annabelle Janodet, attachée de presse de l'Unef précise que son syndicat est dans l'attente d'autres réponses concernant des recours gracieux envoyés aux universités mais aussi de tribunaux administratifs après les dossiers déposées l'an dernier. "La jurisprudence va dans notre sens" assure-t-elle confiante.
 

Le syndicat étudiant déplore aussi un recul des aides de l'Etat.


500.000 familles touchées par l'arbitrage APL-demi part fiscale

En ce qui concerne l'aide d'Etat sur le logement l'Unef en a profité pour rappeler son engagement contre la réforme, qui devrait entrer en vigueur dès le premier janvier 2011 et obligerait les familles à choisir entre l'aide au logement (APL) et la demi-part fiscale supplémentaire, dont bénéficient les parents qui déclarent leur enfant sur leur feuille d'impôt. Pour le premier syndicat étudiant de France, 500 000 familles seraient concernées par cette mesure, elles perdraient de 40 et 180 € chaque mois.Le syndicat a mis en place un site Internet pour recueillir des signatures pour sa pétition appelant au retrait du projet et pour inciter les étudiants à interpeler par courrier leurs députés. On y propose également un simulateur permettant à chaque étudiant de chiffrer ce qu'il risque de perdre avec cette réforme.

L'Unef rappelle également que l'offre de logement universitaire est trois fois inférieure à la demande malgré la construction de 3.600 logements supplémentaires et la réhabilitation de 7.000 chambres en 2009 par le gouvernement.

Quele évolution pour les bourses ?

Aucune nouvelle concernant la revalorisation des bourses. C'est pourtant traditionnellement à cette période de l'année que les annonces sont faites. L'an passé près de 800.00 jeunes ont vu leurs bourses augmenter de 1,5% à 3% selon les prestations auxquelles ils avaient droit.

Autre zone d'incertitude, le versement des bourses sur dix mois pour s'adapter à l'allongement du calendrier universitaire n'a pas été officiellement mis en place. Si cette mesure a fait l'objet d'une promesse par l'Etat, il lui faudra trouver 160 millions d'euros pour la financer.

En ce qui concerne le fonds national d'aide d'urgence, qui s'adresse aux étudiants en difficulté mais qui ne peuvent pas prétendre aux bourses habituelles, l'incertitude plane. L'Avenir de ce fond, qui avait pourtant été doté de 10 M€ supplémentaires l'an passé, reste incertain.

Point plus positif, les étudiants pourront comme en 2009 répartir en trois fois le paiement des droits d'inscription et de sécurité sociale.
 

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