Les "Conti" sont 52% à accepter un plan d'économies

Un peu plus de la moitié des 2500 salariés des trois usines Continental Automotive du Sud-Ouest de la France ont accepté le plan d'économies pour sauver leurs emplois. Ce dernier permettrait de réduite de 8% le coût de travail par le biais de plusieurs mesures.

Une majorité (52%) des 2.500 employés des trois usines Continental Automotive du sud-ouest de la France a voté lundi pour le plan d'économies pour leur usine en échange d'une garantie de l'emploi, a-t-on appris auprès de la direction.

Ce projet, baptisé "Plan de maintien de l'emploi 2015", permettrait une réduction de 8% du coût de travail par le biais d'une réduction de primes financières, du gel des salaires et de réductions de 2 journées de RTT.

Les syndicats CGT et CFDT de l'entreprise, majoritaires à 60% sur ces trois sites de production de logiciels pour automobiles, avaient appelé au boycott de ce référendum qu'ils jugent "illégal" et "illégitime".

"Il ne s'agit que d'une consultation du personnel qui n'a pas de valeur juridique", a précisé de son côté la responsable de la communication, Véronique Eucat.

Plusieurs centaines d'employés des trois sites s'étaient regroupés lundi devant les grilles de l'usine de Toulouse pour participer à des prises de parole, en présence de syndicalistes allemands et espagnols de l'entreprise, ainsi que d'anciens salariés de l'usine Continental de Clairoix.

Le groupe, qui emploie 143.500 salariés à travers 46 pays, a réalisé un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros en 2009.

Pour justifier ce plan visant à réduire de 8% le coût du travail, les dirigeants français évoquent dans un communiqué une "alarmante baisse prévisionnelle de la charge de travail" des sites de production de Toulouse et Boussens (Haute-Garonne) et de Foix (Ariège) pour les deux années à venir.

"Cette consultation bidon est le résultat d'un chantage organisé par la direction pour augmenter de 8% ses profits. Notre société ne connaît aucun problème économique. Elle fait des bénéfices, sa rentabilité sur investissements est de 65% et les carnets de commandes sont pleins", a déclaré à Reuters Olivier Grimoux, délégué CGT.

"De toute façon, c'est la loi, celle d'août 2008, qui prévaut sur les consultations salariales. Un tel référendum est donc illégal. Seuls les syndicats majoritaires, ce que nous sommes, peuvent signer un tel accord. Et nous ne le signerons pas", a t-il ajouté.
 

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