AgroParisTech se prépare aux enjeux du développement durable

Née du rapprochement début 2007 de trois écoles d'ingénieurs, AgroParisTech inaugure cette rentrée de nouveaux cursus unifiés pour mieux anticiper les enjeux liés au développement durable. Elle intègrera le plateau de Saclay fin 2015.

C?est une nouvelle offre de formation unique qu?inaugurent en ce mois de septembre 2010 les 350 étudiants qui entrent à AgroParisTech. Née, début 2007, de la fusion de trois écoles d?ingénieurs (l?Institut national agronomique, l?Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts et l?Ecole nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires), AgroParisTech, qui bénéficie du statut de "grand établissement" vient en effet de mettre en ?uvre la refonte de ses cursus.

Un aboutissement logique. "Depuis cinq ans, notre stratégie est de répondre aux enjeux actuels de plus en plus liés à la production forestière et l?agriculture, la nutrition, la production industrielle alimentaire alors que les préoccupations en matière d?environnement, d?eau et de gestion des déchets progressent. Tous ces thèmes nécessitent une approche intégratrice mais préservant la logique territoriale", explique Rémi Toussain, directeur général d?AgroParisTech. 

Autre défi, gérer la concurrence internationale. Le rapprochement des trois écoles, complémentaires, a permis de renforcer les alliances notamment avec l?Inra et les autres grandes écoles du pôle ParisTech (qui regroupe douze établissements dont HEC, les Mines, les Ponts, Polytechnique?). L?offre de formation vient aujourd?hui concrétiser cette stratégie. Les programmes ont été répartis en cinq thématiques et un seul cursus d?ingénieur, constituée d?un socle commun en première année et d?approfondissements en deuxième année et troisième années (productions agricoles et forestières durables ; aliments, bioproduits, nutrition et santé ; biologie intégrative ; mathématique et modélisation et sciences économiques et sociales). Cette formation est validée "par un seul diplôme fondé sur une même identité", indique Rémi Toussain.

Parallèlement, une formation de master a été développée pour mettre l?accent sur la recherche. Une voie par apprentissage (80 entreprises travaillent avec l?école dont L?Oréal, Air Liquide, le Crédit Agricole?) est également ouverte à tous les étudiants. Elle est suivie par 15% d?entre eux. "Avec la montée en puissance des préoccupations environnementales, nos diplômés sont de plus en plus recherchés", constate Rémi Toussain. Plusieurs chaires ont été créées avec Vinci (éco conception des bâtiments et des infrastructures), Renault, Schneider Electric et Total (développement durable), et Suez Environnement (assainissement et services urbains d?eau).

Quant à la politique de recherche, elle mettra à l?avenir plus l?accent sur les partenariats (déjà très développés avec l?Inra, le Cemagref ou le CNRS et via consortium Agreenium) dans le cadre de la Fondation de coopération scientifique du plateau de Saclay, où le président de la république se rend vendredi 24 septembre. Cette visite, qui doit marquer le lancement concret des opérations de construction et aménagement, devrait d?ailleurs être l?occasion de préciser le calendrier de certains emménagements, tel celui d?AgroParisTech.

L?école a prévu d?arriver sur le plateau fin 2015 dans un nouveau bâtiment HQE de 80.000 m2, ce qui va lui permettre de regrouper ses quatre sites franciliens et de se rapprocher des chercheurs de l?Inra. "Nous aurons ainsi 1.300 chercheurs spécialisés et serons au top 5 mondial", anticipe Rémi Toussain. Le coût du déménagement est évalué à 230 millions d?euros, la fusion des écoles ayant permis de mutualiser 50 millions d?euros.

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