Georges Tron mis en examen pour viols

L'ancien secrétaire d'Etat a été mis en examen mercredi pour viols mais a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
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L'ancien secrétaire d'Etat Georges Tron a été mis en examen mercredi pour viols et a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Il a également été placé sous le statut de témoin assisté pour une affaire d'agression sexuelle, a précisé son avaocat Me Olivier Schnerb.

L'une de ses adjointes de la mairie de Draveil (Essonne) a été mise en examen pour "certains faits" et placé sous le statut de témoin assisté pour d'autres, a déclaré son défenseur, Franck Natali. Les faits sont passibles de la cour d'assises.

Les deux juges d'instruction désignés ont suivi en grande partie les réquisitions du procureur d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau, qui demandait que Georges Tron ne puisse rencontrer ni les victimes présumées, ni les témoins déjà entendus, dont des employés de sa mairie de Draveil.

"La seule obligation c'est de ne pas rencontrer les protagonistes", a précisé Me Olivier Schnerb, pour qui "le fait d'être mis en examen n'a jamais fait le moindre coupable."

L'élu UMP était en garde à vue depuis lundi à Versailles sur la base des accusations de deux anciennes employées de sa mairie.

Marie-Suzanne Le Quéau a souligné que les victimes ont "confirmé la mise en cause de Georges Tron et Brigitte Gruel" mais que certains témoins avaient déposé "à charge" et d'autres "à décharge".

Une information judiciaire avait été auparavant ouverte pour "agressions sexuelles et viols en réunion et par personne ayant autorité" dans le cas de Georges Tron.

L'ancien membre du gouvernement a jusqu'à présent contesté les accusations portées contre lui. "C'était sa position pendant sa garde à vue. Il dément toute relation de nature sexuelle, même consentie", a expliqué Marie-Suzanne Le Quéau.

L'avocat de Georges Tron a confirmé que son client avait rejeté toutes les accusations. Il les a imputées publiquement, avant son passage à l'hôtel de police, à une volonté de vengeance des employées en question, sanctionnées selon lui pour malversations ou insuffisances.

Après son départ du gouvernement, Georges Tron reviendra automatiquement à l'Assemblée à son ancien poste de député le 29 juin, avec une immunité parlementaire qui empêche toute mesure coercitive telle que contrôle judiciaire ou détention, sauf autorisation du bureau de l'Assemblée.

S'il est déjà sous contrôle judiciaire ou en prison quand il revient à l'Assemblée, cette immunité ne sera plus valable.

Georges Tron a présenté le 29 mai sa démission du gouvernement, qui avait agi rapidement pour en finir avec une affaire embarrassante après l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol aux Etats-Unis.

Les deux anciennes employées municipales expliquent avoir subi des abus sexuels commencés avec des séances de massage. L'adjointe de Georges Tron aurait participé selon les accusatrices à ces séances. Une troisième femme a raconté des faits similaires mais sans porter plainte.

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