La France, terre de prédilection pour 278.000 étudiants étrangers

Les étudiants en mobilité sont aujourd'hui quatre fois plus nombreux dans le monde qu'il y a 30 ans. La France est la 3ème destination d'accueil derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
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Ils sont aujourd'hui de plus en plus nombreux à suivre tout ou partie de leurs études hors de leur pays d'origine. Selon une note d'information que vient de publier le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et qui compile plusieurs données de l'Unesco, de l'OCDE et d'Eurostat, le nombre d'étudiants en mobilité a plus que quadruplé depuis 1975 pour atteindre 3,3 millions en 2007-2008 (+ 8,2 %  par rapport à l'année précédente), dont 2,7 millions dans les pays de l'OCDE.

En tête des pays où la croissance des étudiants étrangers est la plus forte, on trouve la Corée,  où leur proportion a été multipliée par 12 entre 2000 et 2008 grâce à l'afflux d'étudiants chinois, la Nouvelle -Zélande (x 7) et la République tchèque (x 5). La France connaît pour sa part une croissance inférieure à la moyenne européenne mais supérieure à celles du Royaume-Uni et de l'Allemagne.

Mais ces taux de croissance ne reflètent en rien l'importance et l'attractivité des différents pays en matière de mobilité étudiante. La Corée n'affiche par exemple que 1, 3 % d'étudiants étrangers par rapport à ses effectifs totaux d'étudiants. Si la Nouvelle-Zélande et l'Australie affichent les plus fortes proportions (respectivement 24,4 % et 23,6 %), la France arrive en 7e position avec 11,2 % . En 2010-2011, cette proportion s'est encore accrue.

Aujourd'hui, avec 278.000 étudiants étrangers dans ses rangs, l'Hexagone se hisse à la troisième place des pays d'accueil derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Mais à l'inverse, seulement 50.000 étudiants français sur 2,3 millions effectuent une partie de leur cursus hors de leurs frontières.

Plus de doctorats

En terme d'origine, s'amplifie une tendance déjà installée : les étudiants asiatiques sont les plus mobiles et, parmi eux, les chinois, qui pèsent un cinquième des étudiants étrangers comptabilisés dans l'OCDE, représentent le plus fort contingent. Ils se tournent principalement vers l'Australie, les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. Mais leur part ne cesse d'augmenter en France, où ils représentent depuis plusieurs années la deuxième nationalité la plus représentée derrière les marocains et devant les algériens.

Quant aux disciplines, ce sont les formation en sciences sociales, commerce et droit qui sont le plus souvent choisies (dans 19 pays sur les 26 de l'OCDE ayant fourni ce type d'information). Autre tendance, assez logique : la mobilité progresse avec le niveau d'études. La France compte ainsi 12% d'étudiants étrangers tous niveaux confondus mais 40% en doctorat. Au Royaume-Uni, leur proportion passe ainsi de 20 % à 48 % en doctorat ; au Canada de 13 à 39%.

De fait, c'est bien aux niveaux les plus élevés que la mobilité des étudiants est devenu un enjeu crucial. Qui dit doctorat dit recherche et donc possibilité de fidéliser à terme les meilleurs chercheurs ou d'exporter l'excellence nationale. Mi-mai, dans le cadre du G8-G20 organisé en France, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a rappelé que "la mobilité étudiante devient un enjeu majeur dans la compétition économique mondiale et un élément essentiel de l'accès à l'excellence". L'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avait alors annoncé sans tabou vouloir accueillir des étudiants désormais mieux "sélectionnés" et "encadrés". En clair porter de 50 % à 75 % d'ici à 2015 la part d'étudiants inscrits en masters et en doctorats, en privilégiant certaines disciplines (sciences dures, ingénierie).

Commentaires 10
à écrit le 27/07/2011 à 12:52
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La France décerne tous les ans environ 6 000 doctorats scientifiques (les USA 25 000). Un des lecteurs aurait-il les chiffres suivants pour la France : - pourcentage d'étrangers (à ce niveau aux USA c'est environ 50%), - sur ces 6 000 doctorats, nomb...

le 27/07/2011 à 15:56
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Désolé je n'ai pas de réponse à vos questions. Par contre je sais qu'on a l'habitude de dire qu'en maths, aux USA, les profs sont russes et les étudiants sont chinois...

à écrit le 27/07/2011 à 8:16
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si je lis bien le tryptique nationalité/cursus/type de diplôme, le portrait type de l'étudiant étranger en France et un Marocain ou Algérien en Doctorat ou BAC+6 de Sociologie. Hmmm ... un vrai délice, un vrai besoin pour notre économie.

à écrit le 27/07/2011 à 4:21
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Obtention facile des diplômes (85% des gens ont le bac) et porte d'entrée de l'Europe, donc tous les atout sont l! :-)

le 27/07/2011 à 11:20
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le bac n'est pas un diplôme arrêtez vos salades. là on parle de masters et doctorats, qui sont bien plus difficiles à décrocher. (ps. je suis en master et ça ne me fait pas rire d'écrire un mémoire)

le 27/07/2011 à 11:46
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Mon fils , a fait un doctorat en 2 ans en Australie tout en travaillant en contrat pour vivre ( il était là-bas avec un diplome d'ingé mais ,ne pouvait avoir un bon poste sans ce doctorat qu'il a réussi à faire admettre car prolongement de ses public...

le 27/07/2011 à 14:01
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@ nico: c'est le cheminement intellectuel dont je parle et il est le même à tous les niveaux: la France d?cerne des diplômes qui ne valent pas un clou tellement ils sont faciiles à obteniréSi cela continue, on fera comme aux US où il suffit d'acheter...

à écrit le 26/07/2011 à 20:53
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Bienvenue aux Ingénieurs et autre doctorants. Du balais aux triples redoublant qui n'ont d?étudiant que le statu et qui profitent et abusent du système, notamment ceux d'Afrique subsaharienne.

le 27/07/2011 à 10:11
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Les laboratoires de recherche sont pleins de chercheurs Maghrébins et Africains. C'est la pénurie des cerveaux français.

le 27/07/2011 à 21:03
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Normal,les Français non pas de cerveau.Si ils en avaient un on en serait pas la!

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