DSK attendu de pied ferme en France par ses "amis" socialistes

Après ses adieux au personnel du FMI à Washington, Dominique Strauss-Kahn doit arriver à Paris où l'attend une autre enquête judiciaire et où ses camarades socialistes se déchirent sur son cas.
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Dominique Strauss-Kahn n'a pas encore remis le pied sur le sol français qu'il trouble déjà, à nouveau, le PS. L'ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard a condamné lundi soir en termes particulièrement vifs le comportement de "DSK" à New York avec la femme de chambre.

"Cet homme a visiblement une maladie mentale, avec des difficultés à maîtriser ses pulsions. Il est hors du coup. C'est dommage, il avait un vrai talent, c'est vrai", a dit Michel Rocard lundi soir sur Canal+. De leur côté, les principaux dirigeants du Parti socialiste, qui s'étaient félicités la semaine dernière de l'abandon des charges contre l'ancien patron du FMI, réagissent différemment aux propos de l'ancien premier ministre.

L'ancien ministre de la Culture Jack Lang a vivement répliqué sur LCI à Michel Rocard. "Michel Rocard a quelques difficultés aussi à maîtriser ses pulsions. Quand on est comme ça en public, sur des questions privées, on s'impose un minimum de retenue", a-t-il dit.

Interrogé sur France 2 mardi matin, le maire de Paris Bertrand Delanoë n'a en revanche pas souhaité commenter les propos de Michel Rocard et a exprimé son respect à l'égard de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international. "Je veux surtout être dans le respect de l'épreuve qu'il a subie et de la liberté pour lui de construire sa vie comme il l'entend", a-t-il dit.

Quant au candidat à la primaire Manuel Valls, il a expliqué de son côté sur BFM TV qu'il n'avait aucun problème avec Dominique Strauss-Kahn. Prié de dire s'il était prêt à l'inviter dans un ses meetings, il a répondu qu'il ne l'excluait pas.

De plus Strauss-Kahn n'aurait plus la cote auprès des Français. Les enquêtes d'opinion montrent que les Français ne veulent plus voir l'ancien patron du FMI en course dans la primaire socialiste, mais la question de son positionnement éventuel dans la campagne présidentielle reste posée, ainsi que celle de sa place dans une éventuelle nouvelle majorité de gauche.

Adieu à Washington

Dominique Strauss-Kahn a fait lundi ses adieux au personnel du FMI à Washington et lui a présenté ses excuses. A l'occasion de son premier passage à Washington depuis sa démission en mai, il a brièvement rencontré sa compatriote Christine Lagarde, qui lui a succédé. Il était accompagné de sa femme Anne Sinclair.

Dominique Strauss-Kahn s'est adressé aux employés du FMI dans un auditorium hors de portée de la presse. "Il a reçu un accueil très chaleureux", a raconté Paulo Nogueira Batista, qui représente le Brésil et huit pays d'Amérique latine au FMI. "Cela montre qu'il est très apprécié au sein de l'institution. Les gens ont applaudi très longtemps", a-t-il dit. Un autre témoin a affirmé, sous couvert d'anonymat, que les employés avaient applaudi spontanément avant même que Dominique Strauss-Kahn n'ouvre la bouche.

Il n'a pas évoqué l'affaire de la suite du Sofitel mais a souligné que la justice américaine avait été juste, a-t-on appris de même source. Sa venue avait été organisée à sa propre demande, a dit le FMI.

Il doit rentrer en France prochainement et a annoncé qu'il entendait s'exprimer. Il n'a pas donné jusqu'ici d'explications sur ce qui s'est passé dans la suite du Sofitel où l'existence d'un rapport sexuel, survenu dans le délai de neuf minutes où Nafissatou Diallo était venu faire sa chambre, est avérée par les expertises génétiques réalisées durant l'enquête.

Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont déclaré à la presse française le week-end dernier qu'il s'agissait d'une relation consentante non tarifée. Dominique Strauss-Kahn pourrait en France être interrogé par la police dans une enquête ouverte sur un abus sexuel présumé, allégué par Tristane Banon, une romancière qui dit avoir été agressée en 2003.

Commentaires 3
à écrit le 05/09/2011 à 11:01
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Monsieur a commis une « erreur » je dirais une bavure, mais qu importe : Il est étonnant de constater comment le retour en force du pouvoir politique peut écraser la réalité. On oublierait presque qu?une employée d hôtel, bien estimée, a été retr...

à écrit le 04/09/2011 à 9:08
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qui paye les services de sécurité lors des déplacement de ce "pauvre DSK"

à écrit le 04/09/2011 à 5:38
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Il vaudrait mieux que DSK se présente au primaire socialiste ,sinon les socialo. non aucune chance avec leurs programme économico/financier obsolète

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