Programmes électoraux : le ton monte entre le PS et l'UMP

Les deux partis se livrent une véritable guerre de communication sur le contenu de leur programme... Nucléaire, chômage, austérité, tout y passe.
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Nucléaire, chômage, croissance... les débats de la pré-campagne électorale sont montés d'un cran, lundi, entre les deux formations UMP et PS. C'est François Hollande qui a ouvert les hostilités sur RMC en revenant pour la énième fois sur l'accord conclu entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), affirmant qu'il n'était pas "le candidat d'un parti" mais un "candidat devant les Français"... Tout en se revendiquant socialiste afin de ne pas commettre la même erreur que Lionel Jospin en 2002 qui, avant même le premier tour de la présidentielle avait affirmé que "son programme n'était pas socialiste".

Simplement, le député de la Corrèze se réserve une sorte de droit d'inventaire en précisant qu'il appliquerait "les mesures qui me paraissent les plus essentielles". Par exemple, il n'est pas question, pour lui, s'il arrivait à l'Elysée, que la France renonce unilatéralement à son droit de veto à l'ONU.... Une réponse à un tir nourri en provenance de l'UMP - notamment d'Edouard Balladur - affirmant que selon l'accord PS/EE-LV, la France proposerait de ne plus exercer son droit de veto... Une interprétation très extensive du fameux accord entre les deux partis où il est, en fait, signifié que dans le cadre d'une démocratisation de l'ONU, le droit de veto des cinq membres permanents devrait être supprimé. Il n'en reste pas moins que les propos de François Hollande n'ont pas désarmé l'UMP, sa déléguée générale, Valérie Rosso-Debord, moquant le "cynisme" du candidat et du peu de cas qu'il fait des accords conclus.

Le nucléaire, a également encore une fois défrayé la chronique. En réponse aux déclarations de Nicolas Sarkozy, opportunément en déplacement vendredi 25 novembre sur le site de Tricastin, où il avait évoqué un "cataclysme" si le programme PS/EE-LV sur la filière nucléaire devait être appliqué, François Hollande a publié une tribune dans Le Monde précisant ses intentions. Il y réitère sa position sur la continuation du chantier de l'EPR et sur sa décision de fermer la vieille centrale de Fessenheim. Il confirme son idée d'abaisser progressivement de 75 à 50% la part du de l'électricité d'origine nucléaire. Et, surtout, il garantit un maintien de l'emploi au moment où, selon un sondage BVA, François Hollande perd 25 points au sein de l'électorat ouvrier, se retrouvant à égalité avec Nicolas Sarkozy.

Bien évidemment, le PS n'a pas hésité à commenter les mauvais chiffres du chômage du mois d'octobre (augmentation de 1,2% du nombre des inscrits en catégorie A), son porte-parole, Hervé Hamon, déclarant "l'austérité produit de la récession, c'est ce que l'OCDE annonce et c'est ce que nous aurons. La récession, hélas, ce sont des centaines de milliers d'emplois en moins". De fait, ce même lundi, l'OCDE a abaissé sa prévision de croissance pour la France, la ramenant de 2,1% à 0,3% pour 2012.

Commentaires 2
à écrit le 29/11/2011 à 11:44
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Pas de projet s?eux

le 30/11/2011 à 10:40
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je confirme pas de projets juste du vent,et ça fait 5 ans que ça dure alors stop,ont dégage tous ça vite fait.

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