Sarkozy annonce sa candidature, Carla Bruni dans la coulisse

Le président français, Nicolas Sarkozy, a annoncé mercredi soir sa candidature à un second mandat, mettant fin à un faux suspense et donnant le véritable coup d'envoi de la campagne pour l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai. "Oui, je suis candidat à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré dans le cadre du journal de 20 heures de TF1, son épouse Carla en coulisses.
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Le président de la République a expliqué avoir pris cette décision "depuis plusieurs semaines". "Je l'ai prise parce que la situation aujourd'hui de la France (...) fait que ne pas solliciter la confiance des Français, ce serait comme un abandon de poste", a-t-il souligné. Le chef de l'Etat sortant, qui a choisi d'accélérer son entrée en lice face aux scores prometteurs de l'invariable favori des sondages, le socialiste François Hollande, aborde ce duel dans la position inconfortable du "challenger".

François Hollande poursuit en effet la course en tête avec 28% d'intentions de vote (+1) pour le premier tour devant Nicolas Sarkozy (24%, +1), selon un sondage Harris Interactive réalisé du 9 et 13 février et publié mercredi. Nicolas Sarkozy, qui brigue à 57 ans un dernier mandat en vertu de la réforme constitutionnelle de juillet 2008, tiendra sa première réunion publique jeudi à 17h30 à Annecy (Haute-Savoie). Un grand meeting est prévu dimanche à Marseille. Apparu "tonique" et "combatif" aux yeux de ses interlocuteurs, le président de la République entend occuper le terrain comme lors de sa campagne victorieuse de 2007, avec l'ambition d'amener son principal adversaire à se positionner sur ses thèmes. Il aurait choisi pour slogan "La France forte". Le président-candidat a donné un avant-goût de sa stratégie la semaine dernière dans une interview au Figaro Magazine, dans laquelle il avance l'idée controversée de référendums sur les droits des chômeurs et des étrangers et se prononce contre le mariage des homosexuels et l'euthanasie. "Nous y sommes, la vraie campagne va commencer. (...) On va voir projet contre projet", a estimé mercredi le numéro deux du gouvernement, Alain Juppé.

"À PEINE ENTRÉ, IL ÉTAIT DÉJÀ SORTANT"

Contrairement à 2007, Nicolas Sarkozy devrait s'entourer d'une équipe de campagne resserrée, où le rôle de porte-parole pourrait échoir à la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. Son "QG", un espace de 500 m2 où il pourrait se rendre samedi, est situé au 18 rue de la Convention, dans le XVe arrondissement de Paris. François Hollande, pour qui la mue du président en candidat est "un non-événement", oppose une sérénité "tranquille" à la frénésie médiatique qui a entouré la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy. Lors d'une réunion publique à Rouen (Seine-Maritime), devant près de 10.000 personnes, l'ancien dirigeant du Parti socialiste a ironisé sur "la nouvelle du jour". "Le président-candidat est désormais candidat-président", a -t-il lancé sous les huées. "Quelle nouvelle, quel bouleversement, quelle sensation !".

"Je vais vous faire une confidence, 'Moi je m'en doutais'", a-t-il poursuivi sous les rires. "Cette nouvelle, nous la connaissions depuis des semaines, nous la connaissions depuis toujours. La vérité, c'est que le président-candidat est candidat depuis cinq ans. A peine élu, il était déjà en campagne, à peine entré, il était déjà sortant", a-t-il dit. Crédité du score record de 31,18% au premier tour, Nicolas Sarkozy avait été élu président de la République en mai 2007 avec 53,06% des voix face à la socialiste Ségolène Royal (46,94%).

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