Indicateur avancé du marché de l'emploi, l'intérim constitue un enjeu économique et social important en préfigurant les tendances futures des recrutements. Or, résultat d'une conjoncture économique morose, l'intérim va mal et la convalescence ne semble pas pour demain. En juin, selon la dernière livraison du baromètre réalisé par le Prisme (l'organisation patronale du secteur qui regroupe plus de 600 entreprises) auprès d'un panel d'entreprises de travail temporaire représentant plus de 80% l'emploi précaire, on a observé un recul de 8,2% des effectifs intérimaires sur un an. Au 31 mai 2012, selon Pôle Emploi, il y avait 613.000 intérimaires.

L'industrie qui emploie le moitié des intérimaires a réduit la voilure de de plus de 11% en un an

Sur un an tous les secteurs réduisent leur appel à l'intérim mais de façon plus ou moins marquée. Dans les services, le nombre des intérimaires a ainsi diminué de 2,8% et le recul atteint 4,9% dans le BTP. La palme, sans surprise, revient à l'industrie - qui emploie la moitié des salariés intérimaires - où les effectifs intérimaires ont fondu de 11,1%. La chute est de 6,1% dans le commerce et de 7,2% dans les transports. Par qualification le recul est également général : cadres et professions intermédiaires (-4,7%), ouvriers qualifiés (-8,7%) et surtout ouvriers non qualifiés (- 10,5%), qui représentent 43% des intérimaires.

Le même constat s'impose sur l'ensemble du territoire où seule la région Limousin connaît une hausse de l'emploi intérimaire (3,8%). Toutes les autres connaissent une baisse, surtout dans l'Est : Alsace (-18,5%), Champagne-Ardenne (-15,2%) et Franche Comté (- 13,9%).