L'équipe de François Hollande a déjà été contrainte de revoir à la baisse ses objectifs de croissance pour cette année. Elle espère ne pas avoir à recommencer. C'est du moins ce qu'indique le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, ce mercredi matin sur RTL. Interrogé sur l'éventualité d'un abaissement en-deça de 0,3% de hausse du produit intérieur brut visé cette année, le ministre à répondu qu'il ne croyait pas à une telle décision. Selon lui, cette estimation est "prudente"
Toutefois, il s'est dit "inquiet sur les chiffres de la croissance 2012", faisant remarquer que, 0,3%, "c'est peu". Des indices conjoncturels reflètent la situation de l'économie française. L'activité manufacturière s'est à nouveau contractée au mois de juillet. L'indice PMI du secteur évalué par l'agence Markit et publié ce mercredi est passé à 43,4 contre 45,2 en juin, et reste bien en dessous du seuil de 50 séparant expansion et contraction. Les chiffres de la consommation des ménages diffusés mardi signalaient, eux aussi, un ralentissement. En effet, celle-ci a reculé de 0,2% au deuxième trimestre.
La prévision de croissance du gouvernement a été abaissée de 0,1 point début juillet, par rapport à l'estimation prévue par l'équipe précédente. Le camp socialiste tabalait en outre sur une croissance de 0,7% pendant la campagne présidentielle. Pour l'an prochain, Bercy mise sur une croissance de 1,2%. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, de son côté, a fait savoir qu'un objectif de 1% de croissance en 2013 était "atteignable". Il affiche ainsi davantage d'optimisme que le Fonds monétaire international qui table sur 0,8% de croissance l'an prochain.
