Les ETI auraient-elles décidé de grandir ?

Selon la direction de l’information légale et administrative, éditrice du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) - qui assure la publicité des actes enregistrés au registre du commerce -, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) se sont montrées très actives en 2013 sur le marché des rachats de fonds de commerce. Le nombre d’ETI ayant repris d’autres entreprises a bondi de près de 60 % l’année dernière.
Fabien Piliu
Le nombre de rachats de fonds de commerce par des ETI a fait un bond de 60% en 2013

Ce serait l'un des maux de l'économie française. Celle-ci ne compterait que 4.000 entreprises de taille intermédiaire (ETI) employant entre 250 et 5.000 salariés quand l'Allemagne en recenserait le triple. Une différence qui expliquerait en grande partie la réussite actuelle du modèle économique allemand symbolisé par un excédent commercial record, proche de 200 milliards d'euros en 2013.

Deux effets d'aubaine pour les ETI

En attendant que les quelques mesures sensées permettre l'augmentation des ETI, notamment via le soutien à l'innovation, produisent leurs effets, il semble que les ETI aient décidé de prendre le taureau par les cornes, profitant vraisemblablement de la montée en puissance des départs à la retraite des chefs d'entreprises nés lors du baby-boom - ils devraient être 700.000 à faire valoir leurs droits d'ici dix ans selon l'Insee - et de la relative faiblesse de la valeur des actifs, contexte de crise oblige.

Selon la direction de l'information légale et administrative (DILA), éditrice du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) - qui assure la publicité des actes enregistrés au registre du commerce -, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) se sont montrées très actives en 2013 sur le marché des rachats de fonds de commerce. En effet, si le nombre des « petits » repreneurs est stable sur un an, celui des ETI a fait un bond de près de 60 % à 1.598 l'année dernière. " En 2009, la reprise de fonds de commerce avait attiré moins de 500 ETI. Désormais, ces dernières trouvent là un moyen très opérationnel d'accroître leur implantation et part de marché ", observe le quatrième baromètre BODACC en partenariat avec Altares -D&B, acteur majeur du secteur de l'information sur les entreprises.

Un nombre de transactions en baisse

Ce nombre de reprises par les ETI est à comparer aux 44.504 transmissions observées en 2013, réalisées dans 55 % des cas par micro-entrepreneurs sans salarié. Bien qu'en baisse de 8,5 % sur un an, ce nombre " demeure proche de la moyenne enregistrée au cours des cinq dernières années, soit 45.000 ", note le baromètre. Autre enseignement, la valeur des fonds est en retrait (-4,2 %) mais elle se maintient au-dessus du seuil des 190.000 euros, soit 191.066 euros. Un montant très supérieur à celui observé cinq ans plus tôt en pleine crise. En 2009, celui-ci s'était élevé à 174.500 euros. Au total, 11,5 milliards d'euros ont ainsi été échangés en 2013.

 

 

Fabien Piliu
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