Le gouvernement pourrait faire 2 milliards d'économie au détriment des retraites

Par Laszlo Perelstein  |   |  301  mots
Le niveau de vie d’un retraité était en 2010 proche de celui d’un actif, mais l’écart devrait se creuser d’ici à 2060 pour atteindre jusque 30%. (Photo : Reuters)
Les retraites sont revalorisées chaque année sur la même échelle que l’indice des prix mais l’exécutif étudierait la possibilité d'une progression d’un point de moins que l’inflation. De quoi économiser deux milliards d'euros.

À la recherche de toutes les solutions possibles pour atteindre le total de 50 milliards d'euros d'économie, le gouvernement pourrait désindexer provisoirement les prestations familiales et les pensions des retraités, a révélé lundi le site des Échos.

Alors qu'elles sont revalorisées chaque année sur la même échelle que l'indice des prix, l'exécutif étudierait la possibilité de les faire progresser d'un point de moins que l'inflation.

2 milliards d'euros d'économie

D'après Les Échos, un tel scénario permettrait à l'État français de réduire d'environ deux milliards d'euros par an les dépenses dans les prestations familiales et les pensions des retraités. C'est justement le montant qu'un rapport du Haut conseil de la famille préconisait d'économiser pour ramener cette branche de la Sécurité sociale à l'équilibre.

La désindexation ne durerait toutefois qu'un an, écrit le quotidien économique, qui précise qu'il faudrait une inflation supérieure à 1% pour que les prestations continuent d'augmenter. Un critère que la France ne remplit pas actuellement puisqu'au mois de mars, l'inflation sur un an était de 0,6% selon les chiffres de l'Insee publiés en avril.

Baisse du pouvoir d'achat des retraités

S'il est effectif, un gel de l'indexation serait toutefois pénalisant pour le pouvoir d'achat, notamment celui des retraités, un sujet sensible en France. Car si le niveau de vie d'un retraité était en 2010 proche de celui d'un actif, l'écart devrait se creuser d'ici à 2060 jusqu'à atteindre entre 15 et 30%, d'après une étude de l'Insee prenant en compte les réformes des retraites engagées depuis 20 ans.

Le choix de cette solution irait toutefois dans le sens des recommandations de l'OCDE qui estime que la France dépense trop pour ses retraités mais pas assez pour ses jeunes.