Le patronat appelle le gouvernement à ne pas "ruiner les efforts engagés"

Par latribune.fr  |   |  269  mots
Les trois présidents des syndicats patronaux dénoncent notamment les articles relatifs à l'information des salariés en cas de cession de leur entreprise.
Les patrons du Medef Pierre Gattaz, de la CGPME, Jean-François Roubaud, et de l'UPA, Jean-Pierre Crouzet, ont publié une tribune dans laquelle ils critiquent le "double discours" du gouvernement.

On les pensait réconciliés avec le gouvernement après le "J'aime l'entreprise" de Manuel Valls, mais les voilà repartis à l'assaut. Les présidents des principales organisations patronales françaises ont demandé dimanche 26 octobre au gouvernement d'abroger certaines dispositions "absurdes et anxiogènes" comme les décrets sur la pénibilité,décrits comme un "dispositif kafkaïen" et "imposé unilatéralement", dans une tribune diffusée par L'Opinion.

  | Lire "Les décrets pénibilité, c'est aussi grave que les 35 heures" (Medef)

Les trois hommes fustigent également les articles relatifs à l'information des salariés en cas de cession de leur entreprise, prévus dans la loi ESS. Selon eux, ce texte est "imaginé de manière dogmatique et politique loin de la réalité du terrain". Et les patrons du Medef, Pierre Gattaz, de la CGPME, Jean-François Roubaud, et de l'UPA, Jean-Pierre Crouzet. d'analyser:

"Les signaux contradictoires se multiplient ces dernières semaines, rendant au mieux le discours gouvernemental brouillé, au pire accréditant l'idée d'un double langage néfaste pour la confiance".

Des textes de loi"loin de la réalité du terrain"

Les trois hommes conjurent François Hollande et Manuel Valls de ne pas "ruiner les efforts engagés par des mesures à contre-courant".

Pierre Gattaz, Jean-François Roubaud et Jean-Pierre Crouzet citent également la réforme de l'inspection du travail, celle des prud'hommes, ou l'augmentation de taxes diverses pesant sur les entreprises, comme "autant de signaux négatifs envoyés aux entrepreneurs de notre pays en contradiction flagrante avec les beaux discours".

     | Lire Comment Emmanuel Macron veut réformer la procédure prud'homale