Salaire, indemnité de départ, logement : les "quelques vérités" que Lepaon veut rétablir

Par latribune.fr avec AFP  |   |  581  mots
Le secrétaire général habite "depuis sept ans un logement HLM à Cabourg" et "paie un surloyer" compte tenu de ses revenus actuels, affirme-t-il.
Dans son intervention devant les dirigeants de la centrale, la semaine dernière, le secrétaire général de la CGT a répondu point par point aux "rumeurs les plus folles", rapporte l'AFP mardi.

Sur la sellette depuis quelques semaines à cause des révélations de la presse sur son train de vie, Thierry Lepaon n'a pas renoncé à se défendre. Convoqué devant la commission exécutive du syndicat le 9 décembre, le secrétaire général de la CGT a, au contraire, tenu à rétablir "quelques vérités", révèle mardi 16 décembre l'AFP qui a obtenu une copie de l'intervention.

  • L'indemnité de départ, versée "puisqu'il a démissionné du comité régional [de Normandie: Ndlr] pour arriver à la confédération", ne s'élevait pas à 31.000 euros, comme affirmé par la presse, mais "exactement à 26.650 euros". Son versement a été décidé par "les camarades du comité régional". Elle visait aussi à reconnaître la "période d'activité militante en tenant compte du préjudice que cela créait sur (sa) retraite", a-t-il souligné.
  • Le salaire actuel du secrétaire général "est de 4.000 euros nets par mois avec un 13e mois". La confédération avait fixé initialement un salaire de 5.200 euros, qu'il affirme avoir jugé "trop élevé pour un secrétaire général de la CGT":

"J'ai donc demandé qu'il soit ramené à 4.000 euros", soutient Thierry Lepaon.

  • Le secrétaire général habite "depuis sept ans un logement HLM à Cabourg" et "paie un surloyer" compte tenu de ses revenus actuels. Il récuse les rumeurs selon lesquelles il aurait "fait refaire" son appartement de Cabourg "aux frais de la CGT":

"Je ne l'ai d'ailleurs pas fait refaire du tout", insiste-t-il.

>>LIRE: L'appartement de Lepaon aurait déjà été rénové avant la location

  • La confédération lui a acheté une voiture de fonction. A ce propos, il explique:

"Nous pensions initialement que je ferais les allers et retours en Normandie avec cette voiture". En réalité, "c'était impossible pour des raisons de sécurité, compte tenu de mes amplitudes de travail pendant la semaine. Cette voiture fait partie du parc confédéral".

  • Quant aux vélos achetés par la CGT, il explique:

"Comme chacune et chacun d'entre vous le sait, j'ai eu un accident cardiaque l'an dernier. Mon cardiologue m'a demandé de continuer, malgré ma fonction, à faire régulièrement un peu de vélo. Pour des raisons de sécurité, la CGT a dû acheter des vélos pour mes accompagnateurs. Les vélos ont été achetés chez Décathlon, ils appartiennent au service sécurité de la confédération, y compris celui que j'utilise".

  • Le secrétaire général reconnaît avoir "passé une semaine de vacances en Corse du 2 au 9 août cette année". Toutefois, "ces vacances n'ont pas été payées par la confédération", déclare-t-il, expliquant:

"J'ai loué personnellement, par l'intermédiaire d'une annonce trouvée sur 'Le Bon Coin' une petite maison de deux pièces".

  • Surtout, Thierry Lepaon est convaincu que la "campagne de presse", qui vise "de façon violente" sa personne, a pour but "de faire mettre un genou à terre à la CGT dans une période cruciale pour les salariés et les citoyens".

"Cette campagne échappe d'évidence à ses propres initiateurs internes, qui continuent toutefois à l'alimenter par des rumeurs", estime-t-il.

Le numéro un n'a en revanche pas évoqué les travaux dans son appartement et son bureau sur lesquels il s'était déjà exprimé publiquement, en reconnaissant une "faute collective". L'administrateur-trésorier Eric Lafont, qui avait validé les travaux, a d'ailleurs démissionné.