Roselyne Bachelot attaquée à l'Assemblée sur la grippe A

Dans une séance de questions à la commission des affaires sociales dans la nuit, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot a dû répondre aux nombreuses critiques sur sa gestion de la lutte contre la grippe A.

La ministre française de la Santé Roselyne Bachelot a fait face mardi à l'Assemblée aux vives critiques de l'opposition de gauche visant la gestion de la pandémie de grippe A(H1N1), qualifiée d'échec. Dans une séance de questions à la commission des affaires sociales dans la nuit, la ministre a tenté de répliquer en mettant en cause les sceptiques, selon elle en partie responsables du médiocre succès de la campagne. "Je pourrais m'adresser un reproche, non pas celui d'en avoir trop fait pour protéger nos concitoyens (...) mais celui peut-être de n'en avoir pas fait assez pour les protéger de l'irresponsabilité de certaines personnalités publiques et de la désinformation qu'elles ont organisée", a-t-elle dit.

Elle a cependant confirmé en partie les problèmes qui font l'objet des critiques, laissant notamment entrevoir le paiement par l'Etat d'indemnisations à l'industrie après l'annonce de son intention de résilier des commandes portant sur 50 millions de doses, sur 94 millions initialement commandées. "Il peut y avoir des indemnisations, les négociations sont en cours", a-t-elle dit.

Par ailleurs, l'option de la revente est de plus en plus incertaine. Deux contrats de revente ont été passés avec le Qatar pour la revente de 300.000 doses et avec Monaco pour 80.000 doses, mais celui passé avec l'Egypte a été résilié par ce pays, a annoncé la ministre. Des négociations sont en cours avec notamment l'Ukraine et le Mexique mais Roselyne Bachelot a dit douter que les ventes soient importantes, car les laboratoires sont désormais en concurrence avec la France.

PROBLÈMES AVEC LES MÉDECINS

La France se retrouve donc avec une commande de 44 millions de doses, alors que cinq millions de personnes ont été vaccinées à ce jour et que l'épidémie ralentit. La députée socialiste Marisol Touraine a fait remarquer que l'option de vacciner la quasi-totalité de la population pourrait paradoxalement avoir empêché la protection prioritaire des populations à risque. Elle s'est demandée aussi pourquoi les contrats initiaux passés avec l'industrie pharmaceutique ne prévoyaient pas d'option de repli.

La ministre a répondu que les spécialistes prévoyaient initialement une vaccination à deux doses et que l'idée était de faire prévaloir le principe d'égalité dans l'accès au vaccin. L'opposition fait cependant remarquer le choix d'une vaccination exclusivement en centres rendait mathématiquement impossible l'utilisation en temps utile des 94 millions de doses. Le gouvernement pourrait décider de fermer certains centres de vaccination en février, a dit la ministre, assurant que la campagne se poursuivrait cependant jusqu'en septembre.

Un nouveau problème est cependant apparu lors de cette audience, alors que les médecins généralistes sont autorisés depuis cette semaine à vacciner. Les vaccins ne sont en effet mis à disposition que dans les centres et non dans les pharmacies et ils sont par ailleurs conditionnés en flacons multi-doses, ce qui provoque des pertes. Roselyne Bachelot a annoncé aux députés qu'elle avait demandé un possible passage des médecins par les pharmacies et assuré qu'elle disposait depuis fin décembre de vaccins conditionnés en doses uniques.

Il reste un autre problème important pour le gouvernement, les stocks très importants de masques et d'antiviraux acquis par le gouvernement.

Commentaires 6
à écrit le 13/01/2010 à 21:51
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Allez , continuons cette lamentable campagne de vaccination alors que le virus n'existe plus ....à croire qu'il faut éliminer à tout prix ces satanés vaccins pour conforter Bachelot dans sa justification honteuse !

à écrit le 13/01/2010 à 21:31
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Un généraliste n'a pas le temps matériel de s'approvisionner en médicaments ou en vaccins, comment trouver le temps dans des journées de 10 à 12h de faire des aller-retours dans les centres ou les officines? sans compter que seuls les pharmaciens son...

à écrit le 13/01/2010 à 20:32
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le devoir de précaution n'oblige pas à disposer de l'argent public sans discernement, la dame en rose s'est trompée quelle le reconnaisse au lieu de se protéger avec des "si..." que les français n'approuvent plus

à écrit le 13/01/2010 à 10:23
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Je ne comprends pas cette polémique avec les médecins généralistes. Ceux-ci étaient initialement très majoritairement hostile à la vaccination, dans ces conditions comment tenir comme argument qu'ils étaient un gage de réussite de la campagne de va...

à écrit le 13/01/2010 à 8:36
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le problème est avant tout celui de la perméabilité (euphémisme) entre experts et lobby pharmaceutique

à écrit le 13/01/2010 à 5:38
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sarko est butter,,, pourquoi ne pas dire tout simplement la vérité elle a vu trop grand,trop vite,,et d"exclure les médecins fut une erreur la désavouer,,certes non,,,,,exect de zèle de son entourage,,,OUI

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