La menace de récession en zone euro se précise

L'activité s'est contractée en septembre, pour le quatrième mois consécutif, dans l'industrie et les services, au sein de la zone euro, avec une tendance plus dégradée que prévu.
La contraction d'activité se confirme.

L'indice PMI flash du secteur des services est ressorti à 48,2, après 48,5 en août et 48 attendu par les économistes interrogés par Reuters, selon l'enquête Markit réalisée auprès de 5.000 entreprises et publiée ce mardi. De son côté, l'indice PMI flash manufacturier s'est établi à 45,3 après 47,6 en août et 47,2 attendu par les économistes. Il retrouve les niveaux touchés après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. L'indice composite flash a reculé à 47 après 48,2 en août et 47,8 attendu par les économistes.

Enfin, les commandes industrielles ont progressé en juillet, selon des données publiées par Eurostat, mais surtout grâce au secteur très volatil du matériel de transport, la tendance générale restant peu solide, selon des économistes. Les commandes ont progressé de 1% en juillet sur un mois. Les économistes tablaient au contraire sur un nouveau recul en juillet, de 0,9%, selon Dow Jones Newswires. Cette hausse intervient après une baisse de 3,8% en mai et de 0,5% en juin. Mais elle "masque une situation fondamentalement peu solide", souligne Howard Archer, économiste à l'institut Global Insight. La hausse est en effet "due uniquement à une hausse de 10% des commandes dans le secteur volatil de la fabrication de matériel de transport", commente Holger Schmieding, de Bank of America. Hors ce secteur, les commandes sont en baisse de 1,4%. Elles reculent de 2,4% dans la métallurgie, de 1,8% dans la fabrication d'équipements électriques et électroniques et de 1,1% dans la fabrication de machines et équipements.

Ces indicateurs laissent augurer une contraction de l'activité au troisième trimestre au sein de la zone euro qui entrerait alors techniquement en récession (deux trimestres consécutifs de recul du PIB), écrit Chris Williamson, économiste chez Markit dans un communiqué. Le PIB (produit intérieur brut) des quinze pays de la zone euro s'est en effet déjà contracté de 0,2% au deuxième trimestre.

"Le pire est peut-être à venir", prévient Chris Williamson qui souligne des perspectives d'activité au plus bas dans le secteur des services depuis l'origine de l'enquête et la chute la plus importante jamais enregistrée de la composante sur les affaires en cours.

"L'apaisement des tensions sur les prix des achats et les prix facturés, largement lié à la baisse des cours du pétrole, constitue une lueur d'espoir qui conforte la possibilité d'une baisse des taux par la BCE", estime toutefois Chris Williamson.

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