L'Italie vole à son tour au secours des banques

Le gouvernement italien a décidé que le Trésor pourrait entrer dans le capital des banques en cas de besoin, mais sans prendre de droits de vote. Ce qui exclut toute nationalisation.
Alors que la banque italienne UniCredit est dans la tourmente, le gouvernement italien vole au secours des banques de la Péninsule. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a ainsi annoncé ce mercredi soir que le Trésor italien entrerait dans le capital des banques en cas de besoin, mais avec des actions sans droits de vote, excluant ainsi une nationalisation.
 
"Les éventuelles interventions (en faveur de banques en difficulté, ndlr) seront réalisées par le Trésor qui achètera des actions mais sans droits de vote", a-t-il déclaré à l'issue d'un Conseil des ministres. "La gestion des banques reste privée. Personne, et surtout pas le gouvernement, n'a intérêt à se substituer aux privés dans le secteur bancaire", a renchéri le ministre des Finances Giulio Tremonti.
 
Le chef du gouvernement italien a par ailleurs réaffirmé que les banques italiennes n'avaient aucun problème de liquidité et que les épargnants de la Péninsule "ne risquaient rien".
 
Le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, doit encore signer le décret-loi adopté dans la soirée par le gouvernement pour assurer la stabilité du système financier italien. Le Parlement doit ensuite adopter ce document dans un délai de 60 jours.
 
La nervosité a gagné l'Italie la semaine dernière lorsque les actions d'UniCredit ont commencé à chuter en raison de de son exposition aux marchés internationaux. Dimanche, la banque, qui avait exclu jusque là une augmentation de capital ou une réduction du dividende, a approuvé une augmentation de capital de trois milliards d'euros et décidé de verser le dividende en actions. UniCredit a également annoncé 700 suppressions d'emplois sur 3.500 dans sa branche banque d'investissement.
 
L'Italie a par ailleurs annoncé la réunion sous peu de son comité de stabilité financière qui regroupe la Banque d'Italie, le Trésor et les instances de surveillance des assurances et de la Bourse.  
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