Face à la crise financière, les dirigeants de la zone euro adoptent un plan d'action

Les pays de la zone euro réunis dimanche à Paris ont adopté un plan d'action pour rétablir la confiance sur des marchés financiers en pleine déroute

Les dirigeants de la zone euro, le G15, se sont réunis ce dimanche après-midi pour tenter de trouver des solutions et d'afficher un plan d'action commun face à la crise financière.

Cette réunion venait après celle du G7, les ministres de finances des sept pays les plus riches du monde, dont la France, celle du G20 qui comprend aussi les pays en pleine développement, Chine, Inde, Russie, Brésil, Afrique du Sud..., et celle du FMI, le Fonds monétaire international, que dirige l'ex ministre français des finances, le socialiste Dominique Strauss-Kahn.

Le président de la Commisison européenne, José Manul Barroso avait lancé dans un communiqué avant la réunion : "j'ai un grand espoir que nous allons faire un pas en avant important aujourd'hui, en convenant d'une réponse claire à la crise actuelle pour la zone euro. Nous devons montrer aux citoyens européens et aux marchés la capacité et la détermination de l'Europe à agir de concert. La Commission a appelé de longue date à une coordination plus profonde de la politique économique au sein de la zone euro. Nous avons maintenant besoin d'un niveau de coordination sans précédent pour faire face à une crise sans précédent".

Sur les conclusions de ce G15, la ministre française de l'économie, Christine Lagarde a lancé devant des banquiers samedi à Washington ou venait de se rédouler le G7 : "je peux vous assurer que vous ne serez pas déçus". Les pays européens vont essayer de parvenir à une liste de mesure permettant d'englober les projets de plan allemand, britannique, français, espagnol ou italien.

Car chacun des grands pays de la zone euro doit en effet annoncer dans la foulée, dimanche soir ou lundi matin, son plan de soutien au secteur bancaire et à l'économie. Celui de Paris sera annoncé dans l'après-midi après un conseil des ministres extraordinaire. On attend aussi un vaste plan allemand d'un montant énorme de 300 à 400 milliards d'euros. L'Espagne, le Portugal et l'Italie ont aussi leur plan à plusieurs dizaines de milliards. Et le Royaume-Uni va mettre en oeuvre son dispositif qui prévoit plusieurs centaines de milliards en injection de capital ou en garantie et pourrait se traduire par la nationalisation de quelques très grandes banques.

Le plan d'action adopté dimanche comprend une garantie des prêts interbancaires pour une période temporaire jusqu'au 31 décembre 2009 des banques jusqu'à la fin 2009. Ces garanties d'Etat seront "payantes" pour les institutions bancaires, rémunérées selon les taux du marché. 

Le texte prévoit aussi que les gouvernements pourront échanger des actifs de mauvaise qualité contre des obligations d'Etat pour aider les banques.

Les pays européens s'engagent également à empêcher toute faillite de banque, qui serait de nature à présenter un risque pour l'ensemble du système financier, un risque "systémique" selon le jargon financier.

Enfin, l'eurogroupe prévoit d'assouplir les règles comptables afin que la valeur des actifs ne soient plus soumis à la seule estimation du marché, le mark to market, qui fait beaucoup de dégâts en cas de déroute boursière et crée un cercle vicieux.

 

 

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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on parle de centaines voir de milliers de milliards de dollars ou d'euros déversés, mais personne n'est capable de connaitre l'ampleur de la cabale financière mondiale. Pendanr ce temps les salariés sont obligés de de se mettre en grève pour quelque...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Cet accord est très dangereux et je vous invite à prendre connaissance de mon humble perception de ce jour en cliquant sur: http://www.corps-des-humbles-de-savoye.over-blog.com Recevez, pour autant, mes respectueux hommages. Robert Paris.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le resserrement ou la raréfaction du crédit n?est qu?une crise passagère de confiance. Il ne faut effectivement pas céder au catastrophisme ambiant ni, à fortiori, à la panique. A chaque crise, on voit une cohorte de Cassandre et de déclinologues sur...

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