Etats-Unis : l'inflation freine mais la production industrielle plonge

La menace inflationniste semble se réduire outre-atlantique, avec des prix à la consommation qui se sont stabilisés. Mais la production industrielle s'est, elle, effondrée de 2,8% en septembre, son plus fort recul depuis 1974.

Le département américain du Travail a annoncé ce jeudi que les prix à la consommation sont restés stables en septembre. Les analystes s'attendaient à une progression de 0,1%. Ils avaient réculé en août de 0,1%. Ce chiffre qui semble indiquer que la menace inflationniste se réduit outre-Atlantique est lié au recul des prix de l'énergie le mois dernier, en repli de 1,9%, après une baisse de 3,1% en août. Toutefois, en rythme annuel, l'augmentation globale des prix à la consommation ressort  tout de même encore à 4,9%.

Hors alimentation et énergie, les prix ont augmenté de 0,1% en septembre contre une progression attendue de 0,2% comme en août. Signe de cette accalmie, le salaire réel hebdomadaire est lui aussi resté stable en septembre contre une hausse attendue de 0,3%. Elle avait été de 0,6% en août.

Par ailleurs, le département (ministère) du Trésor a annoncé également ce jeudi que les sorties nettes de capitaux des États-Unis se sont limitées en août à 400 millions de dollars, contre 33,6 milliards en juillet, chiffre révisé par rapport aux 74,8 milliards initialement annoncé. Parallèlement, les entrées nettes de capitaux à long terme, hors swaps, sont passées en un mois de 8,6 à 14 milliards de dollars.

Si les indicateurs sont plutôt bons du côté de l'inflation, en revanche la production industrielle américaine a chuté de 2,8% en septembre, après une baisse de 1% en août. C'est même une baisse beaucoup plus forte que prévu, les analystes tablant sur un recul de seulement 0,8%.  Ainsi, jamais la production industrielle n'avait baissé aussi nettement aux Etats-Unis depuis décembre 1974. Elle s'était alors affaissée de 3,5%.

Sur l'ensemble du troisième trimestre, la production industrielle est en baisse de 6%, après avoir reculé de 3,1% au deuxième trimestre. Le recul du trimestre écoulé est le plus fort depuis le premier trimestre de 1991.

Le taux d'utilisation des capacités est lui aussi inférieur aux attentes, à 76,4% contre un consensus de 77,9%. Ce chiffre est le plus bas depuis octobre 2003, lorsqu'il était ressorti à 76,4%.

Comme pour conforter ces mauvais chiffres, l'indice mesurant l'activité du secteur industriel de la région de Philadelphie, très suivi par les marchés, s'est fortement contracté en octobre. Alors qu'il avait connu un sursaut inattendu en septembre, repassant au-dessus de zéro (+3,8%), il a plongé ce mois à -37,5, enregistrant la plus forte baisse mensuelle de son histoire. Pour comparaison, les analystes tablaient sur un indice à -5 points!

Dernière mauvaise nouvelle du jour: l'indice de confiance des constructeurs immobiliers américains a touché au mois d'octobre son plus bas niveau historique sous l'effet des turbulences du secteur financier. L'Association nationale des constructeurs immobiliers (NAHB) a annoncé une baisse de trois points de son indice préliminaire, à 14 points contre 17 (révisé) en septembre. Une valeur inférieure à 50 signifie qu'une majorité de promoteurs ont une vision pessimiste de l'état du marché.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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En c'est la cata!!!!!!!

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