Le prix du pétrole a poursuivi sa décrue ce mercredi après la publication des stocks américains par le département (ministère) à l'Energie. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour de cotation sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), est ainsi retombé à son plus bas niveau depuis juin 2007, touchant 66,20 dollars. A la clôture, il s'échangeait à 66,75 dollars, en baisse de 5,43 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord reculait de 5,20 dollars, à 64,52 dollars le baril.
Les stocks américains de brut ont nettement progressé la semaine dernière, de 3,2 millions de baril à 311,4 millions. Les analystes tablaient sur une hausse plus modeste de 2,4 millions de barils. Les réserves d'essence ont augmenté de 2,7 millions de barils, à 124,3 millions. Un chiffre très légèrement inférieur aux attentes des marchés, qui tablaient sur une progression de 2,8 millions de barils. Enfin, les stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont grimpé de 2,2 millions de barils, à 124,3 millions de barils, soit bien plus que les prévisions des analystes, qui s'attendaient à une hausse de 100.000 barils.
Face à ce net repli des cours du brut, alimenté par les menaces de récession de l'économie mondiale qui devraient se répercuter sur le niveau de la demande mondiale en produits pétroliers, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a avancé sa réunion d'urgence. Elle se tiendra ce vendredi à Vienne et le cartel devrait décider d'une réduction de sa production. Depuis leur record enregistré début juillet à plus de 147 dollars le baril, les cours du pétrole ont perdu plus de la moitié de leur valeur.
