Les ministres de l'Opep ont décidé de réduire leur production de brut de 1,5 million de barils par jour à partir du 1er novembre, a annoncé le ministre du Pétrole d'Arabie Saoudite, Ali al-Nouaïmi. Avant le début de la réunion, plusieurs dirigeants des pays membres de l'Opep s'étaient exprimés pour une réduction de la production de pétrole. Les membres les plus agressifs, l'Iranien Gholam Hossein Nozari et le Libyen Choukri Ghanem, avaient plaidé en faveur d'une baisse très importante de deux millions de barils par jour (mbj).
Le puissant ministre saoudien du Pétrole, le chef de file du cartel Ali al-Nouaïmi, était lui resté quasi-mutique. Ses alliés traditionnels du golfe, le ministre du Pétrole koweïtien Mohammad al-Olaïm, et le qatari Abdallah al-Attiyah avaient tous deux fait valoir qu'il y avait un excédent d'offre sur le marché et qu'il fallait y remédier. Abdallah al-Attiyah avait demandé ces derniers jours une baisse d'au moins 1 million de barils/jour (mbj).
L'Opep a par ailleurs appeler les pays non-membres tels que la Norvège et la Russie à se joindre à ses efforts pour limiter la baisse des cours. Mais la Novège a exclu de réduire sa production.
Cependant sur le marché, le prix du brut a continué sa dégringolade ce vendredi, en raison des inquiétudes sur l'état de santé de l'économie mondiale et donc sur le niveau de la demande en produits pétroliers. Le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre a perdu 3,11 dollars ce vendredi, à 64,73 dollars le baril. Le baril de pétrole Brent de la mer du nord pour livraison en décembre a reculé de 3,42 dollars à 62,05 dollars.
