Le gouvernement irakien adopte l'accord de sécurité proposé par les Etats-Unis

27 des 28 ministres irakiens présents ont approuvé l'accord de sécurité de sEtats-Unis prévoyant le retrait total des troupes américaines de leur pays d'ici fin 2011. Pendant ce temps, deux attentats ont éclaté à Bagdad, causant la mort de 18 personnes.

C'est à la quasi-unanimité que le gouvernement irakien a approuvé ce dimanche l'accord de sécurité avec les Etats-Unis qui prévoit le retrait total des troupes américaines d'Irak d'ici fin 2011. Plus précisément, l'accord a été adopté par 27 des 28 ministres présents au Conseil du gouvernement, largement plus que la majorité des deux-tiers requise, a affirmé à l'Agence France Presse le ministre des Sciences et Technologie Raid Jahid Fahmi.  A noter toutefois que dix des 38 membres du gouvernement étaient absents. Mais nombre d'entre eux étaient excusés.

Négocié pendant près d'un an, l'accord prévoit le départ des 150.000 soldats américains, répartis sur plus de 400 bases, huit ans après l'invasion ayant renversé Saddam Hussein.

Le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh a affirmé que "tous les groupes politiques ont eu une attitude positive. Ils ont considéré l'accord comme le meilleur possible car il organise la présence des forces (américaines) et garantit leur retrait total". "Les dernières modifications ont permis d'obtenir les meilleures solutions possibles pour les deux parties", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas l'accord idéal, a indiqué de son côté Raid Jahid Fahmi,  mais c'est le meilleur comparé aux autres alternatives. Un long chemin a été parcouru depuis le premier texte (...) qui était inacceptable", a-t-il ajouté.

Le traité doit offrir un cadre juridique à la présence des soldats américains à l'expiration, le 31 décembre, du mandat de l'ONU. Selon Ali al-Dabbagh, il prévoit le retrait des forces américaines des villes et localités fin juin 2009 et leur retrait total d'Irak fin 2011. Concernant l'immunité accordée aux soldats américains, un point litigieux, un comité conjoint déterminera si un militaire américain soupçonné de crime est éventuellement passible des tribunaux irakiens. L'Irak aura aussi le droit de fouiller les expéditions de matériel américain tandis que les dossiers des 16.400 Irakiens détenus par l'armée américaine "seront transférés au gouvernement irakien et la justice jugera les présumés coupables", a ajouté le porte-parole.

"C'est un pas important et positif" a déclaré pour sa part un porte-parole de l'ambassade américaine, exprimant ainsi la "satisfaction" de son pays.
 

Le texte de 31 articles a été aussitôt transmis au Parlement, qui votera le 24 novembre, selon le Premier vice-président de la Chambre des députés Khaled al-Attiyah. Un vote qui devra intervenir sans la moinde modification, a-t-il été précisé. Et si légalement, il peut être adopté à une majorité simple,  Raid Jahid Fahmi pense que, "politiquement, il faut qu'une large partie du Parlement vote pour". Après son adoption au Parlement, le texte devra être entériné par la présidence collective, le Conseil présidentiel. Puis le Premier ministre, Nouri al-Maliki apposera sa signature au côté du président américain George W. Bush encore en fonction jusqu'au 20 janvier prochain, date à partir de laquelle le président nouvellement élu, Barack Obama s'installera offciellement à la Maison Blanche.

Pour l'heure, cette signature n'a pas apaisé le climat d'insécurité qui règne en Irak. Quinze personnes ont trouvé la mort ce dimanche dans un attentat suicide à 100 km au nord-est de Bagdad, selon la police. Il y a eu également trois autres personnes tuées par une bombe près d'un point de contrôle à Bagdad, selon la police.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
et les Français, vont rester ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.