Etats-Unis : chute des prix à la consommation et des mises en chantier de logements

En octobre, les prix ont reculé de 1%, ramenant l'inflation à 3,7%, au plus bas depuis un an. Côté immobilier, les mises en chantier baissent de 4,5%, les permis de construire de 12%.

Les prix à la consommation outre-Atlantique ont subi en octobre une baisse sans précédent de 1%, conséquence d'un troisième mois consécutif de forte baisse des coûts de l'énergie et du ralentissement économique, selon les statistiques publiées ce mercredi par le département (ministère) du Travail (DoL). Les économistes et analystes anticipaient un recul de 0,8% seulement. Jamais le DoL n'avait enregistré une baisse de 1% des prix de détail d'un mois sur l'autre depuis le début du suivi de ces statistiques en 1947.

En excluant les éléments volatiles que sont l'énergie et les produits alimentaires, les prix affichent un recul de 0,1% par rapport à octobre alors que le marché tablait sur une hausse de même ampleur. En rythme annuel, l'inflation américaine revient à 3,7%, son plus bas niveau depuis un an.

Ces chiffres confirment la montée du risque de déflation, accru par la dégradation rapide de la conjoncture économique et ses conséquences sur la consommation, après une période marquée par les menaces inflationnistes jusqu'à l'été.

Les prix de l'énergie ont chuté de 8,6% le mois dernier après des baisses de 3,1% en août et de 1,9% en septembre. Octobre marque leur plus forte baisse depuis 1957, première année du suivi des prix de l'énergie ajustés des variations saisonnières. Pour l'essence, la chute atteint 14,2% d'un mois sur l'autre, un recul lui aussi sans précédent. Les prix à la pompe demeurent toutefois en hausse de 12% sur un an.

Les prix alimentaires ont parallèlement augmenté de 0,3% en octobre, deux fois moins vite qu'en septembre.

Par ailleurs, les mises en chantier de logements et le nombre de permis de construire ont continué de chuter en octobre pour atteindre leur plus bas niveau en un demi-siècle de publication de ces deux indicateurs, a indiqué mercredi le département du Commerce.

En baisse de 4,5% par rapport à septembre, les mises en chantiers de logements sont tombées à 791.000 (en rythme annuel), plus bas niveau depuis janvier 1959, indique le ministère. Ce nombre est néanmoins supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 780.000 mises en chantier. Le chiffre du mois précédent a été revu en hausse, à 828.000 mises en chantier (au lieu de 817.000).

Plus inquiétant encore pour les perspectives du secteur de l'immobilier, seuls 708.000 permis de construire ont été délivrés en octobre (en rythme annuel), soit 12% de moins que le mois précédent. C'est le plus bas niveau constaté depuis le début de la publication de cet indice en janvier 1960. Le chiffre du mois précédent a été revu en hausse, à 805.000 permis accordés (au lieu de 786.000).

Par rapport à septembre 2007, les mises en chantier de logements ont plongé de 38,8% et les permis de construire de 40,1%. La baisse des deux indicateurs a marqué une nouvelle accélération de leur détérioration par rapport au mois précédent: le repli de 4,5% des mises en chantier de logements en octobre suit un recul de 3% en septembre (après une baisse de 10% en juillet). Celle de 12,0% des permis de construire avait été précédé d'un recul de 6,1% en septembre et de 8,5% en août.

La baisse des mises en chantier en octobre résulte d'un recul des nouvelles constructions de maisons individuelles de 3,5% et une baisse des constructions d'immeubles d'habitation de 5,7%.

En ce qui concerne les permis de construire, le nombre d'autorisations accordées pour les maisons individuelles, indicateur clef pour les marchés, a plongé de 14,5% par rapport à septembre, alors que celui des permis pour les immeubles d'habitation a reculé de 6,4%.

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