Une semaine marquée par la forte hausse du chômage français

A la Une de l'actualité cette semaine, le fort rebond du nombre de demandeurs d'emploi en France, repassé au-dessus de la barre symbolique des 2 millions. Le plan de relance européenne de 200 milliards d'euros, le sauvetage de Citigroup par le gouvernement américain et l'élection de Martine Aubry au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste ont également fait les gros titres.

LE CHOMAGE REPASSE LE SEUIL DES 2 MILLIONS EN FRANCE

La dégradation de l'emploi s'amplifie dans l'Hexagone. Le chômage a en effet progressé plus que ne l'attendaient de nombreux analystes en octobre, repassant au-dessus de la barre symbolique des 2 millions, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis avril 2007. Selon l'ANPE, l'agence nationale pour l'emploi, 46.900 nouvelles inscriptions ont été enregistrées au mois d'octobre, alors que de nombreuses estimations tournaient autour de 45.000. Au total, le chômage a progressé de 2,4% le mois dernier, soit sa cinquième hausse mensuelle consécutive. Sur un an, le nombre de demandeurs d'emplois a augmenté de 4,4%. Fin octobre, on comptait ainsi 2.004.500 chômeurs en France. Les moins de 25 ans ont été particulièrement touchés par la morosité du marché de l'emploi, avec une hausse de 4,3% du nombre de demandeurs en octobre (+8,3% sur un an). Les entrées à l'ANPE pour cause de licenciement économique ont bondi de 5,1%, alors que les entreprises ont multiplié les annonces de plan social depuis plusieurs semaines. Preuve de la prudence des entreprises en matière d'embauche, les entrées à l'ANPE consécutives à une fin de contrat à durée déterminée et celles concluant une fin de mission d'intérim sont en hausse de respectivement 2,7 et 11,5%. En temps de crise économique et de ralentissement de la demande, les entreprises ont contracté en priorité leur masse salariale temporaire.


200 MILLIARDS D'EUROS POUR RELANCER L'ECONOMIE EUROPEENNE

La Commission européenne a présenté ce mercredi un plan de relance économique de 200 milliards d'euros, ce qui représente 1,5% du Produit intérieur brut (PIB) des 27 pays de l'Union européenne. C'est davantage que les 130 milliards d'euros (1% du PIB) qui avaient été envisagés lors des préparatifs de ce plan, qui est pour l'essentiel l'agrégation des mesures nationales. Les Etats apporteront à eux seuls 170 milliards. Le budget de l'UE (Union européenne) et la Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, contribueront à hauteur des 30 milliards d'euros restants. Pour relancer l'économie européenne, entrée en récession au troisième trimestre, Bruxelles suggère aux Etats de mettre l'accent sur la dépense publique, en faveur notamment des ménages les plus défavorisés, avec par exemple un allongement temporaire des allocations chômage. La Commission préconise aussi des baisses d'impôts indirects comme la TVA pour donner une impulsion forte à la consommation. Elle propose des incitations fiscales pour favoriser l'économie "verte" notamment sur certains secteurs particulièrement touchés par la crise, comme l'automobile et la construction. Dans ce contexte, la Commission a fait savoir que les critères de Maastricht, qui prévoient notamment que les déficits publics doivent être inférieurs à 3% du Produit intérieur brut (PIB), seraient appliqués avec souplesse. Mais pour une période maximale de deux ans.

L'ETAT AMERICAIN VOLE AU SECOURS DE CITIGROUP

Une fois de plus, Washington accourt au chevet de Citigroup, l'ex-géant bancaire américain pris au piège de la crise des subprimes. L'Etat a accepté de garantir pour 306 milliards de dollars d'actifs "pourris" de la banque new-yorkaise, afin d'éviter de nouvelles pertes sèches. En échange, le Trésor et la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC), l'organisme américain chargé de garantir les fonds bancaires, vont recevoir des actions préférentielles. Le gouvernement va également injecter 20 milliards de dollars dans l'établissement, via son plan de soutien aux banques doté de 700 milliards. Citigroup a déjà bénéficié d'une aide de 25 milliards venus de ce plan Paulson. La semaine dernière, le titre de l'établissement s'était effondré de 60% à Wall Street alors que les investisseurs tablaient sur des nouvelles pertes importantes malgré un plan social draconien qui prévoit pas moins de 50.000 suppressions d'emplois. Au cours des quatre derniers trimestres, la banque a cumulé plus de 20 milliards de dollars de pertes nettes et les marchés estimaient qu'elle aurait du mal à traverser la crise actuelle sans renoncer à son indépendance. Ce sauvetage a été salué par les Bourses mondiales qui ont très nettement rebondi lundi, l'action Citigroup s'adjugeant de son côté un gain de près de 60%.

MARTINE AUBRY ELUE A LA TÊTE DU PARTI SOCIALISTE

La commission chargée de statuer sur les litiges concernant l'élection au poste de premier secrétaire du Parti socialiste a officiellement conclu à la victoire de Martine Aubry avec 102 voix d'avance sur Ségolène Royal. Le Conseil national, "parlement" du parti, a confirmé le résultat officiel par 159 voix pour, 76 contre et deux abstentions. Cette décision met ainsi un terme à plusieurs jours d'imbroglio et de cacophonies alors que les premiers résultats ne donnaient que 42 voix d'avance à la maire de Lille, le camp Royal parlant de tricheries et réclamant un nouveau scrutin. Proche de Ségolène Royal, Manuel Valls a annoncé, après la proclamation des résultats définitifs, que des tribunaux seraient saisis. Mais l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a préféré calmer le jeu, appelant à "l'unité et au rassemblement". De son côté, Martine Aubry, première femme à occuper ce poste a tendu la main à son adversaire. Les deux femmes se sont d'ailleurs  rencontrées pour évoquer le futur travail en coopération. Mais Ségolène Royal a déjà invité ses partisans à se mettre en position en vue de l'élection présidentielle de 2012.
 

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