Maigres signaux de stabilisation économique aux Etats-Unis

L'indice composite du Conference Board a ralenti sa chute en novembre, comme l'indice d'activité de la Fed de Philadelphie. Et le nombre de nouveaux chômeurs à mi-décembre est en léger recul.

L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture dans les six mois à venir, a ralenti sa chute en novembre, en reculant de 0,4%, a indiqué ce jeudi l'institut de conjoncture privé Conference Board. Cette baisse est conforme aux prévisions du consensus des analystes.

Elle traduit "l'absence de signes d'amélioration pour le début de 2009", écrit le Conference Board, qui a revu en hausse de 0,1 point la baisse du mois précédent, à 0,9%. "L'économie est en récession depuis un an [...] La forte chute du marché du logement, qui entame sa quatrième année, et la gravité de la crise financière, qui a quasiment gelé les marchés du crédit, ont fortement entamé les attentes des consommateurs et des entrepreneurs", écrit l'institut.

Par ailleurs, l'activité industrielle dans la région de Philadelphie a continué à baisser en décembre mais moins qu'en novembre et moins que ce à quoi s'attendaient les économistes, selon l'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie publié jeudi. L'indice est ressorti à -32,9, après -39,3 en novembre, et alors que les économistes interrogés par Reuters avaient tablé sur -40. L'indice Philly Fed est considéré comme un indicateur avancé de l'activité industrielle de l'ensemble des Etats-Unis.

Un indice inférieur à zéro atteste d'une contraction de l'activité manufacturière dans la région. La composante de l'emploi, à -28,7 après -25,2 en novembre, est ressortie à son niveau le plus bas depuis 1982.

Enfin, les Etats-Unis ont enregistré 554.000 nouveaux chômeurs inscrits au cours de la semaine close le 13 décembre, soit 3,7% de moins que la semaine précédente, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées jeudi par le département du Travail. Le ministère a revu en légère hausse le nombre de nouvelles demandes d'allocations de chômage déposées au cours de la semaine précédente, à 575.000 (au lieu des 573.000 annoncés), soit leur plus haut niveau depuis novembre 1982.
 

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