Croissance réduite et crainte de déflation en 2009

Quand il s'agit des perspectives 2009, les différents analystes s'accordent sur un point: l'année va être très dure. Ils comptent sur les politiques de relance pour renouer avec la croissance économique et redoutent la baisse des prix.

Déjà 2008 a été catastrophique sur le plan économique, mais 2009 ne devrait pas se révéler mieux. Les études de différents analystes s'accordent toutes pour prévoir une récession mondiale sévère, qui va nécessiter l'intervention des gouvernements.

Après une croissance globale déjà bien ralentie cette année, le PIB mondial ne devrait pas progresser de plus de 2% en 2009, selon les prévisions d'ING. Les analystes du groupe néerlandais tablent même sur une récession de 0,6% aux Etats-Unis et de 0,2% dans la zone euro. Chez Merrill Lynch, les prévisions sont encore plus pessimistes: avec une croissance mondiale anticipée à +1,3% seulement.

Si jusqu'à aujourd'hui, les pays émergents ont bien résisté au ralentissement économique mondial, ING s'attend en revanche à un fort coup de frein en 2009, en particulier en Chine, où la croissance devrait tomber à 6-7%. Pour la banque américaine, la conclusion est simple: l'économie chinoise ne va plus financer la consommation excessive des Américains.

Pour faire face à ces situations économiques difficiles, ING, Merrill Lynch, mais aussi UBS, s'attendent à des plans de relance des gouvernements partout dans le monde. D'après Merrill Lynch, ce sont eux qui vont maintenir l'économie hors de l'eau, en particulier celle de la zone euro, plus vulnérable que l'économie américaine selon elle.

ING, UBS et Merrill Lynch craignent tous les trois un phénomène de déflation (baisse des prix). D'après David Rosenberg, économiste chez Merrill Lynch, la récession américaine va pousser les Américains à "rétablir une situation financière personnelle solide". En conséquence, le taux d'épargne devrait nettement remonter en 2009 outre-Atlantique. Dans ces conditions Washington va devoir mettre en place des politiques de relances afin d'empêcher cette baisse des prix.

Sur le marché des devises, les avis divergent. ING table sur une remonté du dollar face à la monnaie européenne avec une parité à 1 euro pour 1,15 dollar fin 2009. Pour Merrill Lynch, le billet vert devrait effectivement se renforcer en début d'année avant de retomber, car l'aversion pour le risque demeure chez les investisseurs. Pour la banque américaine, l'affaiblissement du dollar fait également partie d'un phénomène de "rééquilibrage mondial".

En revanche, après les excès et les records qui se sont multipliés cette année sur les marchés pétroliers, les analystes s'attendent à une année plus calme pour les matières premières, avec un baril de pétrole tournant autour des 50 dollars, en raison de la baisse de la demande dans les grands pays consommateurs de brut. Mais ING prévient: si aucun investissement de capacité n'est rapidement effectué, il faudra craindre une très forte remontée des cours lors de la reprise économique.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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hassan kherratia

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Qui peut savoir de quoi demain sera fait?!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'aggravation de la crise est inéluctable, les banques se chargent de paralyser l'économie, les banquiers ont compris que nos politiques sont trop faibles et que les parlemantaires n'aiment pas particulièrement leurs électeurs...a quoi bon.. pour eux...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Cupidité des banquiers => Archetype du beauf de base

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