Barack Obama peaufine son plan de relance. Alors que le président élu américain s'est installé dimanche à Washington, il doit rencontrer ce lundi les dirigeants des partis démocrate et républicain au sénat et à la chambre des représentants afin de mettre au point les mesures d'un plan de relance de l'économie très attendu, qui devrait être compris entre 775 milliards et 1.000 milliards de dollars.

Parmi ces mesures, Barack Obama envisagerait des réductions d'impôts pour les entreprises et pour la classe moyenne d'un montant de 310 milliards de dollars. Le futur président, qui doit être investi dans ses fonctions le 20 janvier, et les démocrates du Congrès envisagent également une augmentation des prestations publiques de l'assurance maladie et de l'assurance chômage dans le cadre d'un programme de deux ans.

Les mesures de réduction d'impôt doivent donc servir à rallier les voix des conservateurs qui sont traditionnellement plus favorables à ce type de mesures qu'à un accroissement des dépenses fédérales. Mais si le plan de relance trouve le soutien des républicains, il y a toutefois peu de chances qu'il puisse être mis en application dès le 20 janvier, date à laquelle Obama prêtera serment et deviendra officiellement président des Etats-Unis.

Ainsi, dimanche soir, le chef de la majorité démocrate à la chambre, Steny Hoyer, a reconnu à la télévision que la signature de ce programme pourrait être reportée à la mi-février. Dans son allocution hebdomadaire à la radio, Barack Obama a souligné samedi que le "temps presse". "Les économistes de toutes les orientations politiques sont d'accord pour estimer que si nous n'agissons pas rapidement et avec audace, nous pourrions assister à une récession encore plus grave susceptible de déboucher sur un doublement du taux de chômage" (6,7% fin novembre), a-t-il averti.

Selon le président élu, "l'objectif numéro un" du plan, préparé par son équipe sera de créer 3 millions d'emplois dont 80% dans le secteur privé. Il compte aussi promouvoir des "investissements de long terme" dans les infrastructures, ainsi que des "allègements fiscaux directs pour 95% des travailleurs américains".