Etats-Unis : l'immobilier et l'emploi toujours déprimés

Les mises en chantier et permis de construire sont tombés à un plus bas en décembre, ainsi que pour l'ensemble de l'année 2008, pris dans une spirale de récession qui touche l'ensemble de l'économie. Par ailleurs, les demandes d'allocations de chômage ont touché un nouveau record.

Nouveaux mauvais indicateurs outre-Atlantique. Les mises en chantier ont chuté de 15,5% le mois dernier en volume annuel CVS sans précédent de 550.000 unités contre 651.000 (volume revu en hausse) le mois précédent, a fait savoir le département du Commerce ce jeudi. En pourcentage, les mises en chantier n'avaient jamais autant baissé depuis le recul de 16,2% de janvier 2007.

Les permis de construire ont baissé de 10,7% à 549.000 unités, un plus bas historique aussi, contre 615.000 en novembre. Les analystes tablaient sur  580.000 à 610.000 unités, à la fois pour les mises en chantier et les permis de construire.

Par rapport à la période comparable de 2007, les mises en chantier ont chuté de 45% et les permis de 50,6%, des pourcentages qui n'avaient jamais été aussi élevés depuis janvier 1991. Pour l'ensemble de 2008, les mises en chantier ont reculé de 33,3% à un plus bas record de 904.300 unités, tandis que les permis de construire ont diminué de 36,2% à 892.500 unités, ce qui est aussi un plus bas record.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont recensé 589.000 nouveaux chômeurs inscrits dans la semaine achevée le 17 janvier, cet indicateur revenant ainsi à son sommet d'un mois plus tôt, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées jeudi par le département américain du Travail. Ce nombre de demandes hebdomadaires d'allocations de chômage est égal à celui de la semaine achevée le 20 décembre, qui constituait un record depuis novembre 1982.
Il est supérieur à celui attendu par les analystes, qui tablaient sur 540.000 à 548.000 nouveaux inscrits.

Le nombre de demandes d'allocations de la semaine précédente a été revu à la hausse, à 527.000 contre 524.000 précédemment annoncés. L'augmentation  s'explique en bonne partie par le retard dans la prise en compte de certaines demandes d'allocations, qui se sont reportées sur cette semaine. En effet, avec la hausse brutale du chômage, certains états ont vu leurs serveurs téléphoniques saturer au début et à la mi-janvier, a indiqué un membre de la division statistique du département du Travail.

En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme représentatif d'une tendance, le nombre des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage est stable à 519.250 dossiers, son niveau de la fin novembre, avant le pic de décembre. Selon le ministère, le taux de chômage indemnisé était de 4,2% au 10 janvier, soit 0,2 point de plus qu'une semaine plus tôt. Ce taux retrouve son sommet de la fin décembre. Les Etats-Unis comptaient à cette date 4.607.000 chômeurs indemnisés. La moyenne sur quatre semaines est au plus haut depuis novembre 1982, avec 4.559.750 chômeurs indemnisés.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.