Les chiffres du chômage s'emballent en Allemagne

Le taux de chômage a grimpé en janvier plus fortement que redouté, en se se hissant à 8,3% contre 7,4% en décembre. Il s'agit de la plus forte progression depuis presque quatre ans.

La crise s'est abattue sur le marché de l'emploi en Allemagne. Le taux de chômage a grimpé en janvier plus fortement que redouté, selon des chiffres diffusés jeudi par l'Agence fédérale pour l'emploi. Le taux de chômage brut, qui fait référence dans le débat public, s'est hissé à 8,3% contre 7,4% en décembre. La première économie européenne comptait 3,49 millions de sans emploi en janvier, soit 387.000 de plus que le mois précédent.

Certes, la rigueur de l'hiver, qui gèle l'activité dans certains secteurs comme le bâtiment a joué un rôle négatif. Mais l'effondrement des exportations, et dans la foulée les mesures de chômage partiel décidées chez les géants industriels Daimler, BMW, ThyssenKrupp ou BASF commencent à laisser leur marque sur un marché du travail qui avait déjà commencé à se retourner en décembre, après avoir bien résisté à la récession. Les intentions d'embauche se sont réduites à la portion congrue, avait révélé récemment le climat des affaires Ifo. Et même SAP, le numéro un mondial du progiciel et champion des embauches depuis des décennies, a annoncé mercredi pour la première son histoire un plan mondial de suppressions d'emplois de 3.300 personnes en 2009.


"Le ralentissement économique a atteint maintenant le marché du travail", a reconnu Frank Weise. En données corrigés des variations saisonnières, jugées plus fiables par les économistes, le nombre de chômeurs a augmenté de 56.000, soit nettement plus que le consensus des économistes sondés par l'agence Dow Jones Newswires (+34.000). Il s'agit de la plus forte progression depuis presque quatre ans, souligne Jennifer McKeown, analyste chez Capital Economics. "Le marché du travail n'en est qu'au début de ses ajustements à la faiblesse conjoncturelle", rappelle Jörg Lüschow de WestLB, et la tendance négative devrait se poursuivre cette année et jusqu'en 2010.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La c'est la vrai crise. Tout cela à cause de banquiers irresponsables, incapables du moins discernement et attirés uniquement par le gains et d'américains vivant très largement au dessus de leurs moyens.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Certes, la crise a des explications rationneles, mais n'y a t-il pas autre chose ? Pouvait-on sans risque pour notre survie, continuer à bétonner, surpeupler, surexploitater la planète ? Ne s'agit-il pas là d'un coup d'arrêt providentiel? N'est-ce pa...

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