Les cours du pétrole ont fini en légère baisse ce mercredi à New York, malgré la forte progression des stocks américains en pétrole brut. Les marchés restent attentistes, entre le niveau élevé des réserves, en raison de la déprime de la demande mondiale, et l'application rigoureuse des baisses de production décidées depuis septembre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). D'autant qu'une nouvelle baisse se dessine lors de la prochaine réunion du cartel, le 15 mars prochain à Vienne.

A la clôture du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" a ainsi perdu 46 cents à 40,32 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord gagnait au contraire 26 cents, à 44,34 dollars le baril.

Pourtant, l'état des stocks américains en produits pétroliers est largement ressorti supérieur aux attentes des analystes. Les réserves de pétrole brut ont ainsi bondi de 7,2 millions de barils la semaine dernière, à 346,1 millions. Les marchés ne tablaient que sur une hausse de 2,8 millions de barils. C'est la troisième semaine consécutive que la hausse de ses stocks dépassent très largement les prévisions des marchés.

En revanche, es réserves d'essence se sont enrichies de 300.000 barils, contre une progression de 600.000 barils attendue par les analystes. Les stocks en produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont pour leur part reculé de 1,4 million de barils, en ligne avec la baisse de 1,3 million anticipée. Ces stocks sont particulièrement suivis pendant l'hiver, qui se traduit par une augmentation de la demande en fioul de chauffage aux Etats-Unis.