Une semaine marquée par la chute des Bourses mondiales

A la Une de l'actualité de la semaine, le retour du pessimisme sur les marchés mondiaux, le CAC 40 et le Dow Jones tombant à leur plus bas niveaux depuis six ans. Les mesures sociales annoncées par Nicolas Sarkozy, les résultats de BNP Paribas et de Société Générale, l'année 2008 record du Livret A et le plongeon de l'activité japonaise ont également fait les gros titres.

LES BOURSES MONDIALES CHUTENT, PARIS ET NEW YORK AU PLUS BAS DEPUIS SIX ANS

Semaine noire sur les places boursières mondiales alors que les incertitudes sur l'économie ont repris de plus belle. Les investisseurs doutent notamment de l'efficacité du plan de relance américain de 787 milliards de dollars promulgué ce lundi par Barack Obama. La première économie mondiale n'est pas la seule à connaître des difficultés, comme en témoigne l'effondrement de l'activité japonaise sur les trois derniers mois de l'année dernière. Et la croissance mondiale pourrait même être nulle en 2009, selon le Fonds monétaire international (FMI) qui envisage d'abaisser sa prévision de croissance, pour l'instant fixée à 0,5%. Sans compter que la Réserve fédérale américaine a revu à la baisse ses estimations de croissance, tout comme le gouvernement français. Les difficultés persistantes du secteur financier et certains résultats d'entreprises très en deça des attentes des investisseurs ont encore renforcé le pessimisme ambiant. Si bien que la rebond attendu de l'activité semble s'éloigner de plus en plus. Du coup, le Dow Jones a touché son plus bas niveau depuis octobre 2002, largement sous la barre des 7.500 points. Même chose pour le CAC 40, qui termine la semaine à 2.750 points. A Francfort, le Dax est au plus bas depuis le début de l'année alors que le Footsie londonien est revenu à son niveau de novembre. A Tokyo, le Nikkei est passé également sous les 7.500 points, un point bas depuis fin octobre.

2,6 MILLIARDS D'EUROS DE MESURES SOCIALES

Lors du "sommet social"de l'Elysée ce mercredi, le chef de l'Etat a annoncé un ensemble de mesures sociales dont le coût pour l'Etat se montera à 2,6 milliards d'euros. Devant les partenaires sociaux, il a fixé quatre objectifs: l'emploi, la justice sociale, la protection des plus modestes au sein de la classe moyenne et le dialogue social. La principale mesure concerne l'impôt sur le revenu, avec la suppression des deux derniers tiers provisionnels pour quatre millions de foyers fiscaux modestes. Cela représente un gain moyen par ménage de 200 euros, a précisé le chef de l'Etat. Un dispositif de crédit d'impôt sera également prévu pour éviter tout effet de seuil. Il devrait permettre de réduire l'impôt de deux millions de ménages supplémentaires. "A titre exceptionnel", une prime de 500 euros pour tous les chômeurs pouvant justifier entre deux et quatre mois de travail sera versée, le droit normal à l'indemnisation n'étant ouvert qu'à partir de quatre mois de cotisations à l'assurance chômage. Une prime "exceptionnelle" de 150 euros sera versée aux trois millions de "familles modestes" bénéficiant de l'allocation de rentrée scolaire et des bons d'achat de services à la personne, équivalents à 200 euros par foyer, seront versés à des ménages ciblés. Un "fonds d'investissement social", pouvant atteindre 2,5 à 3 milliards d'euros, va par ailleurs être créé, conformément à la proposition de la CFDT. Enfin, Nicolas Sarkozy a proposé aux partenaires sociaux de porter à 75% du salaire brut (au lieu de 60%) l'indemnisation des salariés au chômage partiel. L'ensemble des annonces a été accueilli froidement par les syndicats, qui ont maintenu pour l'instant leur appel à la mobilisation le 19 mars prochain.

PERTES POUR BNP PARIBAS AU QUATRIEME TRIMESTRE, LEGER BENEFICE POUR SOCIETE GENERALE

Les deux grandes banques françaises ont publié leurs résultats au titre de 2008, une année marquée par la crise financière mondiale et par l'intervention de l'Etat français pour venir en aide au secteur. BNP Paribas a dégagé un bénéfice net part du groupe de 3 milliards d'euros en 2008, un chiffre en très forte baisse par rapport aux 7,82 milliards d'euros de profits réalisés en 2007. L'intensification de la crise financière s'est traduite sur les comptes du quatrième trimestre, avec une perte nette de 1,37 milliard d'euros. La première banque française en termes de capitalisation boursière a notamment souffert des grandes difficultés rencontrées par sa banque de financement et d'investissement, dont le déficit atteint 1,19 milliard d'euros sur l'ensemble de l'année. De son côté, la Société Générale a également terminé l'année dans le vert, après le déficit de 3,35 milliards d'euros subie en 2007 en raison des pertes liées à l'affaire Kerviel, avec deux milliards d'euros de profits. Lors des trois derniers mois de 2008, la banque a dégagé un bénéfice net de 87 millions d'euros. Et le directeur général du groupe, Frédéric Oudéa, s'est montré plutôt confiant pour l'année à venir, malgré une hausse probable du coût du risque.

2008, ANNEE RECORD POUR LE LIVRET A

Le placement préféré des Français ne connaît pas la crise. Porté par des taux d'intérêt élevés et par l'aversion au risque lié à la crise financière, le Livret A a connu l'an passé une année record. Avec 18,7 milliards d'euros, la collecte nette a en effet pulvérisé l'ancien record, qui datait de 1995. Cette année là, "seulement" 7,05 milliards d'euros avaient été collectés. Sur le seul mois de décembre, ce sont 5,8 milliards d'euros qui ont été déposés sur le Livret A, soit plus que sur l'ensemble de l'année 2007! Fin décembre, l'encours total atteignait le montant de 139,2 milliards d'euros, avec 46 millions de livrets ouverts. Sur l'ensemble de l'année, 2 millions de livrets supplémentaires ont été souscrits. Considéré comme une valeur refuge en cette période d'instabilité financière et d'incertitudes sur l'état de santé des banques, le Livret A a en outre bénéficié d'un taux rémunérateur avantageux de 4% entre le 1er août 2008 et février 2009. Depuis, ce taux a été ramené à 2,5%, en raison du ralentissement de l'inflation sur le second semestre de l'année. Et 2009 s'annonce encore plus prolifique pour le Livret A, qui peut désormais être distribué par l'ensemble des banques depuis le 1er janvier. Pas moins de 5 millions de livrets auraient ainsi été ouverts sur les deux premiers mois de 2009.

L'ECONOMIE JAPONAISE S'ENFONCE DANS LA CRISE

Le soleil se couche sur l'économie japonaise. Le PIB (produit intérieur brut) nippon pour le quatrième trimestre 2008 a plongé de 12,7% en rytme annuel c'est à dire par rapport à la même période en 2007. Un record depuis 1974!  Si on le compare à celui du troisième trimestre 2008, le PIB a reculé de 3,3%, contre une baisse de 3,1% anticipée par les analystes. Face à cette situation économique catastrophique, le gouvernement préparerait un nouveau plan de relance, le troisième depuis octobre, dont le montant  irait d'une fourchette allant de 20.000 à 30.000 milliards de yen soit de 170 à 255 milliards d'euros. Il comprendrait un programme de grands travaux (aéroports, ports, routes et autoroutes, écoles...). Le Premier ministre Taro Aso joue son va-tout alors que sa cote de popularité a chuté à 9,7%, selon une chaîne de télévision privée nippone. Il fait face en outre à un parlement divisé et à la dissidence d'une aile du parti au pouvoir et doit convoquer des élections législatives d'ici au mois d'octobre. Et le début de l'année ne s'annonce pas meilleur. Le trimestre allant de janvier à mars devrait, lui aussi, se solder par un recul à deux chiffres du PIB. Les exportations continuent de baisser pour l'économie nipponne et la demande intérieure s'affaiblit de jour en jour. Les entreprises, comme le géant Toyota, continuent de réduire drastiquement leur production et de supprimer des emplois.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La bourse est un placement qui sert à aider les entreprises à grossir leurs liquidités et pouvoir investir. Mais elle entraine les actionnaires à toujours espérer de très gros profits sur la sueur des travailleurs. Elle a malheureusement une finalité...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ah! les syndicats toujours pas contents ,mais que faut_il faire.... A mon avis donner 2000 ? mensuel à chaque couple de français les rendrait peut etre un peu plus heureux et nous aurions la paix pour le reste de l'année....je n'en suis pas sur

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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bravo analber, quel clairvoyance, c'est exactement ce qui ai en train de ce produire. Enfin, la fin du capitalisme liberal sauvage ! le cercle visieux est en marche... plus de travail, plus d'achats... plus d'achats, plus de commandes... plus de comm...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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tant que les fonds de pension US n'auront pas achevé de liquider leurs valeurs etrangéres les bourses mondiales souffriront en ""s'assainissant""

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