L'AIE table sur une remontée des prix du pétrole

Dans son rapport mensuel, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a revu à nouveau à la baisse sa prévision de demande mondiale de pétrole 2009 (84,4 mbj), estime que les baisses de production de l'Opep commencent à porter leurs fruits et à faire remonter les prix.

"Les prix du pétrole ont réalisé des gains constants début mars alors que de plus en plus de signes démontrent que l'Opep met bien en oeuvre (à 80%) les baisses de production annoncées", estime l' AIE, qui représente les intérêts énergétiques des trente pays membres de l'OCDE, dans son rapport mensuel pétrolier publié ce vendredi. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de réduire son offre de 4,2 millions de barils par jour (mbj) depuis septembre pour tenter d'enrayer la chute des prix, qui ont fondu de plus de 100 dollars depuis le pic de l'été 2208, et pour réduire des stocks mondiaux qu'elle juge trop élevés.

Sur le seul mois de février, l'Opep a pompé 1,1 mbj de moins par rapport au mois précédent, à 28 mbj. L'Arabie saoudite, leader du cartel, a même réduit encore sa production plus que prévu, pompant 7,95 mbj en février contre un objectif de 8,05 mbj, alors que l'Equateur et l'Angola se sont montrés beaucoup moins disciplinés.

Le cartel "a réussi à stabiliser les cours pétroliers autour de 40 à 45 dollars par baril depuis janvier", a estimé David Fyfe, analyste en chef de l' AIE, cité par l'AFP. Un succès, selon lui, "quand on voit les nouvelles économiques catastrophiques des mois passé, l'affaiblissement de la demande, et le niveau élevé des stocks".

Si l'Opep met totalement en oeuvre les baisses déjà annoncées, "cela va commencer à tendre l'approvisionnement du marché à partir du second trimestre", et donc à apporter un soutien supplémentaire aux prix, que l'Opep souhaite voir remonter vers 75 dollars le baril, remarque David Fyfe. Une baisse de plus "risque donc d'aller trop loin" et "d'entraîner une envolée des prix du brut" à la fin de l'année, ce qui est "la dernière chose dont l'économie mondiale a besoin en ce moment", avertit l'analyste.

Par ailleurs, l' AIE a revu à nouveau à la baisse sa prévision de demande mondiale de pétrole 2009 à 84,4 mbj vendredi contre 84,7 mbj à cause des effets de la crise en Asie, en Russie et aux Etats-Unis. Cela représente une baisse de 1,5% sur un an de la demande. Au total, la baisse de la consommation attendue en 2009 "est la plus importante sur un an depuis les années 70", a souligné David Fyfe.

L' AIE estime que l'offre mondiale de pétrole a également reculé en février à 83,9 mbj, en baisse d'1 mbj sur le seul mois de février, et de 3,4 mbj sur un an, principalement à cause de l'Opep. L'agence n'attend plus non plus aucune augmentation de l'offre cette année du côté des pays hors Opep.

(Retrouvez le communiqué de l'AIE).

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Vivement le jour où nous pourrons nous passer du pétrole! Les "Maîtres du Mondes" commencent à nous gonfler sérieux, attention au ras le bol généralisé!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si les prix remontent, la consommation va baisser et la crise va se développer encore d'avantage. Les pétroliers vont rire jaune !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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RDV LE 19

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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maintenir un niveau de vie élevé pour les pays producteurs de pétrole en augmentant son prix et ne pas fair varier leur économie ça devenir très risqué.

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