C'est une fin de non recevoir que les Européens ont fait savoir aux dirigeants du FMI et à l'administration Obama quant à un effort supplémentaire en faveur de la relance de l'économie mondiale.
Au-delà de l'enveloppe de 5 milliards d'euros dans l'énergie et l'internet , les dirigeants européens sont restés fermes: pas question de se lancer dans des plans de relance budgétaire supplémentaires de grande envergure. "Je suis tout à fait opposé à ce que nous, Européens" suivions "le souhait américain d'avoir des programmes de relance encore plus massifs", a déclaré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
La chancelière allemande Angela Merkel a jugé que les plans actuels de relance "sont suffisants et qu'il faut d'abord les laisser produire leurs effets". L'Europe évalue ses plans de relance à 3,3% du Produit intérieur brut de l'UE (400 milliards d'euros) pour 2009 et 2010. Les Etats-Unis militent eux pour un effort de relance plus intense dans le monde, dont ils espèrent faire une priorité du sommet du G20 de Londres le 2 avril, là où l'UE entend surtout se concentrer sur la réforme du système financier. Le Fonds monétaire international (FMI), qui table sur un recul du Produit intérieur brut mondial, entre 0,5% et 1%, une première depuis la Seconde Guerre mondiale, a apporté jeudi de l'eau au moulin américain en exhortant à son tour le G20 à faire davantage pour la croissance.
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