Prague nomme un nouveau Premier ministre, en pleine présidence de l'UE

Jan Fischer, 58 ans, a été nommé ce jeudi Premier ministre par intérim de la République tchèque. Il remplace Mirek Topolanek qui a démissionné fin mars. Ces changements interviennent en pleine présidence tchèque de l'Union européenne et alors que Prague doit encore ratifier le traité de Lisbonne, qui réforme les institutions communautaires.

Le statisticien tchèque Jan Fischer, 58 ans, a été officiellement nommé ce jeudi Premier ministre par intérim en remplacement de l'actuel Premier ministre démissionnaire Mirek Topolanek, en pleine présidence tchèque de l'Union européenne. La coalition de centre-droit formée par Mirek Topolanek du parti libéral ODS après les législatives de 2006 a été obligée de démissionner fin mars après un vote de défiance des députés.

Après la cérémonie de nomination, Jan Fischer a assuré que sa priorité serait "d'assurer honorablement toutes les fonctions de la présidence" européenne mais aussi de "minimiser l'impact de la crise sur la population tchèque".

"Je suis conscient que la situation n'est pas facile mais je suis persuadé que vous saurez assumer votre rôle et je suis prêt à vous aider", a déclaré le président Vaclav Klaus - eurosceptique notoire - en le nommant. "Dans la situation politique actuelle et en cette période de crise économique, le cabinet va devoir faire face sur plusieurs fronts", a ajouté le chef de l'Etat.

Jan Fischer, qui dirige depuis six ans l'Office tchèque des statistiques (CSU), a pour mission de former un gouvernement d'experts d'ici le 9 mai pour gérer le pays jusqu'aux élections anticipée prévues en octobre. Ce gouvernement d'intérim entrera en fonction après avoir obtenu la confiance du parlement.

Traité de Lisbonne
La République tchèque doit assurer la présidence tournante de l'UE jusqu'à fin juin ; elle sera relayée par la Suède le 1er juillet. Outre les sommets UE-Chine, le 20 mai à Prague, et UE-Russie, les 21 et 22 mai en Sibérie, le Conseil européen de juin où sera évoquée la désignation du président de la future Commission européenne, et donc le traité de Lisbonne, figurent parmi les prochains grands rendez-vous.

Le traité de Lisbonne, destiné à réformer les institutions européennes, a été ratifié par les députés tchèques à la mi-février et doit être débattu par les sénateurs début mai. Un rejet au Sénat suspendrait définitivement le processus de ratification à Prague et aurait le même impact que le "non" opposé par les Irlandais lors du référendum de juin 2008. Le président Klaus s'oppose à toute délégation des pouvoirs nationaux au profit de Bruxelles et pèse de tout son poids pour bloquer cette ratification. Pour entrer en vigueur le texte doit être ratifié par les vingt-sept pays membres de l'Union européenne.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il voulait garder la présidence de l'UE, ces Tchèques ne sont vraiment pas à la hauteur (sic) Il a tort d'avoir eu raison trop tôt !

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