L'Italie célèbre les funérailles des victimes du tremblement de terre dans les Abruzzes

L'Italie a célébré ce vendredi les funérailles des victimes du séisme qui, lundi dernier, a fait 289 morts à L'Aquila, capitale des Abruzzes. Ce vendredi, un peu avant l'aube, la terre continuait de trembler dans la région.

L' Italie a célébré ce vendredi les funérailles des victimes du séisme qui, lundi, a fait au moins 289 morts à L'Aquila, capitale des Abruzzes, et ses environs. Ce tremblement de terre est le plus violent que le pays ait connu depuis trente ans.

Un message du pape Benoît XVI a été lu par son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, avant que ne débute la messe. Exceptionnellement, le Vatican a en effet autorisé la célébration d'une messe un Vendredi Saint, jour de la Passion et de la mort du Christ où l'on ne communie pas, selon la tradition catholique.

Célébrée par le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, la messe s'est déroulée devant quelque 5.000 personnes aux côtés des plus hauts responsables de l'Etat, tels le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, visiblement ému, et le président de la république, Giorgio Napolitano.

Environ 200 cercueils étaient alignés sur quatre longues rangées dans la vaste cour de l'Ecole militaire, l'un des rares édifices épargnés par le tremblement de terre. "Cette journée est un chemin de croix pour chacun de nous", a confié la présidente de la province, Stefania Pezzopane.

Un imam s'est adressé à la foule à l'issue de la cérémonie, évoquant "l'unité de tous au nom du Dieu unique", en hommage aux six victimes de religion musulmane de la catastrophe.

Les drapeaux ont été mis en berne dans tout le pays, qui s'est quasiment arrêté au début des obsèques, une minute de silence étant observée dans de nombreux endroits, dont tous les aéroports. Les victimes des Abruzzes "sont les morts de toute la nation", a souligné Silvio Berlusconi.

Des répliques du tremblement de terre de lundi ont encore été ressenties pendant l'office et surtout la nuit qui a précédé. La plus impressionnante a été enregistrée ce vendredi à 5h22 heure locale (3h22 GMT), d'une magnitude de 3,9 sur l'échelle de Richter, selon la télévision Sky TG24.

Le séisme a fait des milliers de réfugiés, qui sont abrités dans de grandes tentes bleues. L'eau chaude manque toujours, tout comme les WC chimiques, en nombre insuffisant. Tandis que les rescapés se demandent combien de temps ils devront attendre pour rentrer chez eux, le chef du gouvernement a indiqué que l'évaluation des dégâts prendrait "au moins deux mois". Silvio Berlusconi a aussi affirmé qu'il comptait obtenir des fonds européens d'un montant de "400 à 500 millions d'euros sur trois ans".

Quelque 10.000 bâtiments et maisons ont été endommagés, et la polémique ne cesse d'enfler sur les défaillances des constructions et des contrôles dans un pays à très haut risque sismique. Le président de la république, Giorgio Napolitano, a appelé à un "examen de conscience" collectif, une phrase qui faisait ce vendredi la une de tous les quotidiens.

Le patrimoine historique de la région a également souffert. La basilique Santa Maria di Collemagio, joyau architectural et religieux de L'Aquila, a été si endommagée qu'elle menace de s'effondrer, ont indiqué des ingénieurs venus la sauver. "Encore quelques répliques et tout s'écroule", a affirmé l'un d'eux, alors que des ouvriers s'affairaient ce vendredi à cercler les colonnes de l'édifice.

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