Etats-Unis : l'activité industrielle et l'inflation ralentissent toujours

L'activité industrielle dans la région de New York est restée en territoire négatif en mai, mais sa dégradation ralentit. Les prix à la consommation sont demeurés stables en mars, reculant de 0,7% en glissement annuel, rythme le plus rapide depuis 1955. En revanche, la confiance des consommateurs s'est légèrement renforcée en mai.

Nouveaux indicateurs d'une activité atone outre-Atlantique. L'activité industrielle autour de New York est restée faible en mai, mais sa dégradation est intervenue à un rythme moins rapide qu'en avril, selon l'indice Empire State publié ce vendredi par la Réserve fédérale de New York. L'indice a gagné 10,1 points pour s'établir à -4,6 points, alors que les analystes attendaient une remontée bien moins forte à -12 points.

Cet indice atteint cependant son niveau le plus haut depuis le mois d'août 2008 ayant précédé l'aggravation de la crise financière. L'indice Empire State avait touché en mars son plus bas niveau (-38,2 points) depuis le début de sa publication en avril 2002, avant d'entamer une remontée forte en avril.

L'activité industrielle autour de New York continue de baisser mais semble désormais proche de se stabiliser puisqu'elle est désormais proche de zéro, niveau qui marque la frontière entre une contraction de l'industrie et une expansion.

Plus généralement, mais sur une tendance similaire, la production industrielle a ralenti sa chute un peu plus que prévu en avril, reculant de 0,5% par rapport au mois précédent, après une baisse de 1,7% en mars, selon les chiffres corrigés (CVS) publiés vendredi par la Réserve fédérale. Depuis le début de la récession aux Etats-Unis en décembre 2007, la production industrielle du pays n'a connu que deux mois de hausse. En glissement annuel, sa chute a atteint 12,5% en avril.

Par ailleurs, les prix à la consommation ont été stables en avril par rapport à mars, mais en baisse sur un an pour le deuxième mois de suite, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail. En données corrigées (CVS), l'indice des prix n'a pas bougé par rapport au mois précédent, conformément à ce prévoyaient les économistes. En mars, il avait reculé de 0,1%.

En glissement annuel, l'indice connaît son deuxième mois consécutif de baisse, reculant de 0,7%, le rythme le plus rapide depuis juin 1955. Hors énergie et alimentation, les prix dits de base ont connu une poussée en avril, prenant 0,3% sur un mois alors que les économistes tablaient sur 0,1%. Le département du Travail l'explique par la forte hausse des taxes sur le tabac au 1er avril. L'inflation de base sur un an, qui est de 1,9%, reste très proche du niveau jugé souhaitable par la Réserve fédérale.

En revanche, l'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'Université du Michigan est remonté en mai pour le troisième mois de suite, pour s'établir à 67,9 points, selon une première estimation publiée vendredi. Ce chiffre est légèrement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un indice à 67 points, et marque une faible hausse par rapport à celui du mois d'avril (65,1 points).

L'indice atteint ainsi son plus haut niveau depuis le pic de la crise financière de l'automne (70,3 points en septembre 2008). Il reste encore loin des 90,4 points relevés en juillet 2007, juste avant l'explosion de la crise des crédits immobiliers à risque ("subprime").


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