Une semaine marquée par les pertes d'Air France-KLM

A la Une de l'actualité cette semaine, la première perte annuelle d'Air France-KLM depuis sa création en 2003. La perspective de dégradation de la note de la dette britannique, la hausse des cours du pétrole et de l'euro et les offres de rachat du constructeur automobile allemand Opel ont également fait les gros titres.

Air France-KLM accuse la première perte trimestrielle de son histoire

Les temps sont durs pour les compagnies aériennes mondiales, entre un repli de leur trafic passagers (notamment des lucratives classes affaires) et une contraction de leur activité de fret. Air France-KLM n'échappe pas à cette zone de turbulences. Le groupe franco-néerlandais est même particulièrement touché, en raison notamment de son programme de couverture en carburant. Il a ainsi accusé la première perte annuelle depuis sa création en 2003, avec un déficit de 814 millions d'euros au cours de son exercice 2008-09, clos le 31 mars. L'année précédente, il avait dégagé un profit de 756 millions d'euros. Face à cette situation, le transporteur doit faire des économies. Il compte geler les embauches et même supprimer encore 2.700 postes au cours de l'exercice 2009-2010, sans licenciement sec. Le groupe mise également sur le temps partiel et sur les incitations aux prises de congés pour réduire ses coûts. Enfin, Air France-KLM devrait voir sa facture pétrolière fortement baisser. Pas suffisant cependant pour renouer avec les bénéfices dès cette année. Par ailleurs, la compagnie britannique British Airways a annoncé avoir perdu 425 millions d'euros lors de son exercice 2008-09.

La dette britannique pourrait perdre son Triple A, inquiétudes pour la note américaine

Après l'Espagne et l'Irlande, au tour du Royaume-Uni ? Jeudi, l'agence de notation Standard's & Poor's a placé la dette britannique sous "perspective négative", menaçant donc de lui retirer la note maximale, AAA. Cette décision a été motivée par le risque de voir la dette publique s'approcher 100% du Produit intérieur brut (PIB) et de rester proche de ce niveau à moyen terme. Alors que le pays est touché de plein fouet par la crise économique et financière, le gouvernement britannique a été contraint de voler au secours de son secteur bancaire, tout en mettant en place un plan de relance, avec notamment une baisse temporaire de la TVA. Ce rappel à l'ordre de Standard & Poor's, la plus prestigieuse des agences de notations, pourrait être suivi par un autre concernant les Etats-Unis. Un scénario redouté par les marchés, alors que la dette publique américaine s'envole également pour les mêmes raisons. L'agence Moody's a quelque peu rassuré les investisseurs en assurant vendredi que sa perspective sur la note américaine était stable, ce qui indique qu'aucun changement n'est attendu dans les 18 prochains mois.

Le pétrole au plus haut depuis six mois, l'euro passe la barre de 1,40 dollar

Envolée du baril de brut et affaiblissement du dollar. Un scénario que l'on avait presque oublié, mais qui avait marqué le premier semestre 2008. Cette semaine, il a fait son retour sur le devant de la scène. Le pétrole a ainsi touché mercredi son plus haut niveau depuis six mois, passant à New York au-dessus de la barre des 62 dollars. Outre l'évolution du marché des changes, les cours ont été soutenus par la très forte baisse des stocks américains en produits pétroliers. La révision à la baisse par la Réserve fédérale de ses prévisions pour l'économie américaine a mis un terme (temporaire ?) à cette tendance haussière, alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunira vendredi prochain pour décider d'une éventuelle réduction de sa production. Côté devise, l'euro est repassé vendredi au-dessus de la barre de 1,40 dollar, une première depuis le 2 janvier. Le billet vert a été pénalisé par l'annonce des premiers rachats d'actifs toxiques des banques sous six semaines et par les craintes de dégradation de la note de la dette américaine. Si tel était le cas, les bons du Trésor américain seraient alors moins attractifs pour les investisseurs, qui se tourneraient en partie vers des titres de dette européens.

Trois offres de reprises pour Opel, le canadien Magna favori

Les candidats à la reprise d'Opel sont désormais connus. Trois offres ont ainsi été déposées ce mercredi, date limite fixée par le gouvernement allemand, pour racheter la filiale européenne de l'américain General Motors. Deux des prétendants étaient déjà connus: le constructeur italien Fiat et l'équipementier automobile canadien Magna. Le troisième est le fonds d'investissement RHJ International (Ripplewood). Une quatrième offre venue de Chine est évoquée mais non confirmée. "Nous avons présenté notre offre. Elle porte sur les activités d'Opel et Vauxhall", a confirmé un porte-parole de Fiat. Si l'opération aboutie, le groupe italien compte séparer sa branche automobile du reste du groupe pour la fusionner avec Opel. Le nouvel ensemble serait ensuite introduit en Bourse. Cela donnerait naissance à un groupe au chiffre d'affaires d'environ 80 milliards d'euros. Il produirait de 6 à 7 millions de véhicules par an, rivalisant avec l'allemand Volkswagen. Mais c'est le canadien Magna qui aurait les faveurs des dirigeants de General Motors, mais aussi des syndicats du constructeur allemand. Le groupe souhaite s'allier avec le constructeur russe GAZ afin de produire des voitures propres et prévoit de conserver les quatre sites allemands du groupe. Et les autorités allemandes ont annoncé ce vendredi qu'elle négocierait en priorité avec le groupe canadien.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'aimerais savoir pourquoi: a) acheter un billet EU-USA en partant de Londres côute environ 30 à 40% moins cher en été? Même en ajoutant un CDG-LHR, le billet sur les USA coûte toujours au minimum 300 euros de moins....euh b) AF-KLM n'a certes pas ...

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