Secteur laitier : Bruxelles accorde des aides limitées

La Commission européenne a accordé des aides financières limitées au secteur laitier pour tenter d'apaiser la colère des producteurs qui ont manifesté dans plusieurs pays. Mais Bruxelles se refuse à revoir sa politique controversée sur les quotas de production.

La Commission européenne a accordé des aides financières limitées lundi soir au secteur laitier pour tenter d'apaiser la colère des producteurs qui ont manifesté dans plusieurs pays. Les agriculteurs européens, à commencer le secteur lait ier, vont bénéficier de versements anticipés de subventions européennes "en raison de leurs graves difficultés de trésorerie du fait des prix bas et des coûts élevés", a indiqué la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel. Ils pourront recevoir jusqu'à 70% de leurs aides à la production pour 2010 dès le 16 octobre 2009, a-t-elle précisé lors d'une réunion avec les ministres de l'Agriculture de l'UE.


La ministre allemande Ilse Aigner y a vu "un très bon signal". Son collègue français Michel Barnier, qui voit la campagne en vue des élections européennes -qu'il est par ailleurs chargé de mener dans son pays- perturbée par cette polémique sur le prix du lait , s'est montré beaucoup moins enthousiaste. Il a parlé d'un "premier pas qui n'est pas à la hauteur des difficultés ni des enjeux de la filière en Europe sur le moyen terme".


La commissaire s'est en outre dit prête à verser pendant plus longtemps que prévu des aides au stockage du beurre par les exploitants n'arrivant pas à l'écouler. Elle envisage aussi de prolonger la période d'achats européens de produits lait iers à tarifs planchers, un mécanisme de soutien des prix. Ces concessions techniques restent toutefois très éloignées de la remise à plat du modèle de gestion du secteur lait ier de l'UE réclamée lundi dans la rue par plusieurs milliers de manifestants, afin de faire remonter les prix.

En France quelque 12.600 producteurs ont bloqué les accès de 92 laiteries, selon le premier syndicat agricole national, la FNSEA. En Allemagne, plusieurs milliers d'agriculteurs, 6.500 selon les organisateurs et 3.000 selon la police, ont défilé dans le centre de Berlin. Le gouvernement a annoncé dans la foulée une baisse des taxes sur le carburant agricole. A Bruxelles, environ 900 agriculteurs européens selon la police, 2.000 selon les organisateurs, se sont aussi rassemblés avec tracteurs et vaches devant le lieu de la réunion des ministres européens, après avoir forcé un barrage de police.

Depuis deux ans, les quotas laitiers augmentent progressivement et leur disparition est programmée 2015. "Je ne me résous pas à voir disparaître les quotas lait iers, sans qu'on ait trouvé un autre système de maîtrise de la production", a déclaré Michel Barnier. Cette position est toutefois loin de faire l'unanimité parmi les pays de l'UE.  La Commission, soutenue par des pays comme l'Espagne ou l'Italie, refuse de revenir en arrière. "Ce ne sont pas les augmentations de quotas qui sont à l'origine de la situation difficile que nous connaissons", mais la baisse de la demande mondiale avec la crise, a argumenté pour sa part Mariann Fischer Boel. 
 

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Que Bruxelles finissent de nous opprimer avec ses quotas et laisse enfin les gens libres de travailler à leur guise,çà vaudrait beaucoup mieux ! çà marchait avant que ces Eopéens ne viennent nous casser les pieds ! on trouvait toujours du bon lait e...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.