Une semaine marquée par la volonté d'EDF d'augmenter ses tarifs

A la Une de l'actualité cette semaine, la volonté d'EDF d'augmenter le prix de l'électricité de 20% au cours des trois prochaines années. Le report de la réforme de la taxe professionnelle, la sortie du régime des faillites de General Motors et la remise en cause du modèle d'exclusivité des chaines télé sur Internet ont également fait les gros titres.

EDF veut augmenter ses tarifs de 20% en trois ans

Un pavé dans la mare. Dans une interview accordée à La Tribune, le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, a estimé qu'un rattrapage était nécessaire en matière de tarifs énergétiques, réclament une hausse des prix de l'électricité de l'ordre de 20% sur trois ans. "Depuis vingt-cinq ans, si nous avions ne serait-ce que répercuté l?inflation, les prix seraient 40% supérieurs", a-t-il expliqué. "Or, aujourd?hui, nous avons relancé l?investissement en France pour pérenniser notre patrimoine industriel. Pour poursuivre cet effort sans accroître la dette, l?écart à combler est de 20%". EDF et l'Etat ont signé en octobre 2005, au moment où l'entreprise est devenue société anonyme contrôlée par l'Etat, un contrat de service public qui garantit jusqu'en 2010 une augmentation des tarifs de l'électricité qui ne peut dépasser le niveau de l'inflation pour les particuliers. En France, les prix sont encore règlementés et la décision de les augmenter revient au gouvernement. Interrogée sur le sujet, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a reconnu qu'il fallait notamment "envisager" des hausses de tarifs d'électricité pour financer les investissements futurs d'EDF. L'électricien français vient de conclure son grand emprunt public, qui lui a permis de récolter 3,2 milliards d'euros.

La réforme de la taxe professionnelle repoussée

Promesse de Nicolas Sarkozy en début d'année, la réforme de la taxe professionnelle vire au casse-tête. Elle vient même d'être repoussée, officiellement pour rendre "certains arbitrages". Les difficultés du gouvernement portent sur la compensation de cette taxe, principale ressource fiscale des collectivités locales. Selon les dernières propositions de Bercy, toutes les entreprises seraient désormais soumises à un impôt progressif. Le taux de cotisation serait nul en dessous de 500.000 euros de chiffre d'affaires, pour monter progressivement. Cette contribution serait une contrepartie à la suppression totale de la taxe professionnelle sur les biens d'équipement. La plupart des entreprises y seraient gagnantes, assure le gouvernement. Pour les finances publiques, la réforme entraînerait un manque à gagner un peu supérieur à 5 milliards d'euros. Un manque à gagner qui pourrait en partie être compensé par l'instauration d'une taxe carbone. Le gouvernement prévoit une mise en place de la réforme en 2011, avec une phase de transition prévue pour les collectivités dès 2010.

General Motors sort du régime des faillites

General Motors est formellement sorti du régime des faillites ce vendredi, à peine quarante jours après son placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Le volet central du plan proposé par le premier constructeur automobile américain a été approuvé dimanche dernier par le tribunal des faillites de New York. Les opposants à ce projet avaient jusqu'à aujourd'hui pour faire appel de cette décision. Un nouveau GM va ainsi voir le jour. Il reprendra les actifs les plus rentables du groupe. L'Etat fédéral américain lui apportera 30,1 milliards de dollars et contrôlera 60,8% de son capital. L'Etat canadien et la province d'Ontario, où GM possède de nombreuses usines, verseront 9,5 milliards de dollars et obtiendront 11,7% du capital. Le fonds à gestion syndicale chargé de financer la couverture médicale des retraités en recevra 17,5%. Enfin, 10% reviendront aux détenteurs d'obligations. GM va fermer onze sites et en mettre trois au chômage technique. Le groupe veut passer de 62.000 ouvriers syndiqués en 2008 aux Etats-Unis à 38.000 en 2011.

Exclusivité des chaînes de TV sur Internet remise en cause

L'Autorité de la concurrence a considéré ce lundi que l'exclusivité d'accès aux contenus de télévision par les fournisseurs d'accès à Internet devait être "exceptionnelle" et "strictement limitée dans sa durée et dans son champ". Il ne doit pas excéder à un ou dans ans et doit être restreint aux véritables innovations. Cette décision concerne notamment l'opérateur Orange (France Télécom) et le modèle économique mis en place pour sa chaîne Sport et son bouquet de cinéma, uniquement accessibles par ses abonnés ayant souscrit un forfait "triple play" (Internet, téléphone, télévision). "La double exclusivité entraîne une restriction du choix du consommateur, qui ne peut plus avoir accès à tous les contenus attractifs, ou est obligé de payer beaucoup plus cher pour avoir un accès universel aux contenus", estime l'Autorité de la concurrence. Ce dernier préconise un système d'"auto-distribution", c'est-à-dire la distribution d'un bouquet sous sa marque auprès du plus grand nombre possible de plates-formes (satellite, câble, télévision par ADSL..). "Un signal fort du législateur est nécessaire", poursuit l'Autorité de la concurrence. Consultatif, son avis a néanmoins une forte valeur symbolique.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pour EDF, il suffit de mettre en place un nécessaire plan d'économies et il ne sera plus nécessaire d'investir mais de mettre des centrales nucléaires et thermiques à l'arrêt. Il faut ECONOMISER car il y a des gisements énormes pour réduire la consom...

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