Zone euro : la détérioration du secteur manufacturier s'atténue

L'institut privé britannique Markit revoit ses indicateurs à la hausse. Dans les principaux pays européens, l'indice d'activité du secteur se rapproche des 50, seuil à partir duquel la production connaît une expansion.

La production manufacturière semble redémarrer doucement en Allemagne, en France et en Espagne. C'est ce que dévoile ce lundi l'institut d'étude Markit qui révise son indice d'activité pour la zone euro. Il passe de 42,6 en juin à 46,3 en juillet. Bien que toujours signe d'une contraction de l'activité, cet indice se rapproche de la barre des 50, au dessus de laquelle il traduit une expansion. Il s'agit de son plus haut niveau depuis onze mois.

En France, la production et les nouvelles commandes ont enregistré leur première hausse depuis 14 mois. L'indice passe de 47,9 à 48,1. Il était tombé à son plus bas niveau, 34,8, en février dernier. "L'enquête de juillet met en évidence un retour à la croissance de la production manufacturière, après la période de forte contraction consécutive à la crise financière. Cette tendance résulte d'une expansion du volume des nouvelles commandes que les entreprises interrogées attribuent en partie à des reconstitutions de stocks chez leurs clients, et, dans certains cas, au lancement de nouveaux produits", détaille Markit dans son communiqué.

Dans l'Hexagone, les volumes des commandes à l'export augmentent, surtout vers l'Asie. Les stocks de produits finis continuent de reculer. L'indice de déflation affiche son plus bas niveau depuis novembre et les prix de ventes et d'achat poursuivent leur baisse. Mais toujours selon Markit, cette amélioration ne se répercute pas encore sur l'emploi. Ce dernier se dégrade pour le quinzième mois consécutif même s'il le fait à un rythme moins soutenu. "Licenciements et départs non remplacés sont à l'origine des dernières suppressions d'emplois", explique l'institut.

En Allemagne, l'indice enregistre une forte progression qui surprend les analystes. Il passe de 40,9 en juin à 45,7. La contraction atteint son plus faible niveau en dix mois ce qui s'explique par une hausse des nouvelles commandes et de la production.

Par ailleurs, la Grande-Bretagne semble aussi renouer avec l'activité. Le secteur manufacturier britannique voit son indice dépasser le seuil des 50 à 50,8, loin des 47,4 du mois de juin. Ce chiffre dépasse les attentes des analystes qui tablaient sur un indice de 47,7. Cette hausse trouve son explication dans l'augmentation des nouvelles commandes, qui enregistrent la hausse la plus importante depuis novembre 2007. En novembre 2008, l'indice était à 34,9.

Mais selon Markit, cette hausse cache de grandes disparités entre les Etats membres. La croissance de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne s'oppose à une nouvelle baisse soutenue de l'activité dans des pays comme l'Italie et l'Irlande.
 

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